Annoncé dans leur préavis de grève, les 18 associations d’élèves sont rentrées en action ce jeudi 29 avril 2021 à Ouagadougou pour exiger « l’annulation pure et simple » des réformes sur l’organisation des examens du BAC et du BEPC. Pour se faire entendre, ils ont décidé de manifester devant le Ministère de l’Éducation nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues nationales (MENAPLN). Mais la police nationale a décidé d’empêcher le mouvement.
Vénus de plusieurs établissements de la ville de Ouagadougou, les élèves ont décidé de battre le pavé pour se faire entendre sur les réformes concernant l’organisation des examens du BAC et du BEPC. Après avoir fait le tour dans la ville pour faire sortir d’autres, ils ont décidé de descendre sur leur ministère de tutelle pour terminer la marche. Sur les pancartes des élèves en mouvement, on pouvait lire entre autres » Ouaro tu es qui? » « Seule la lutte libère. NON aux réformes ». Aux environs de 9 heures, les coups de sifflet se font retentir et les élèves prennent la direction du rond-point des Nations unies.
Alertés, les éléments de la CRS prennent position devant les deux entrées du MENAPLN. Les autres éléments de la CRS vont à la rencontre d’un autre groupe pour les stoppent devant le Conseil économique et social (CES). Et quelques instants après, les manifestants tentent de forcer le passage. La tension monte au sein des élèves qui bousculent les forces de sécurité. Dans leur détermination, les élèves gagnent quelques pas face au recul des CRS.
Et soudain, les élèves débordent la sécurité qui commence à tirer de gaz lacrymogènes. Ce qui crée la débandade au niveau des élèves. Dans les échauffourées, plusieurs élèves abandonnent leurs chaussures devant la porte du Conseil économique et social (CES) et sur le goudron où ils étaient aux prises avec les forces de sécurité.
Quoique dispersés, ils ne s’avouent pas vaincus et se réfugient au Lycée Zinda Kaboré. Ils s’organisent et procèdent par des jets de pierres sur les forces de sécurité.
Alors qu’on croyait tout terminer, les élèves reviennent en nombre, installent un quartier général (QG) au jardin à côté du rond-point des Nations Unies. De leur QG, ils viennent par mouvement pour lapider les forces de sécurité. Et les policiers répliquent en ripostant encore en tirant de gaz lacrymogène sur eux. Ils replient à leur QG et quand la police recule, ils ressortent et reprennent les jets de pierres.
Dans leur colère, les élèves vont s’attaquer même aux passants. Avec le soleil et les jets de pierres, la fatigue se fait sentir. C’est dans cette ambiance de jeu de la souris et du chat que d’autres élèves ont décidé de quitter le navire. En rappel, ce sont 18 associations de scolaires qui avaient annoncé cette manifestation pour une durée de 72h, pour demander l’annulation des réformes sur l’organisation des examens du BAC et du BEPC.