L’attaque de Solhan et celle de la patrouille des policiers ont choqué les populations. Et cette affaire d’achat de véhicule de fonction par le ministère de la culture vient les indigner sur le comportement de ceux qui sont chargés de gérer les affaires de l’État. Pour mieux cerner cette affaire, un journaliste a interpellé le ministre de la communication, porte-parole du gouvernement, Ousseni Tamboura concernant cette affaire de véhicule de 96 millions de F CFA et sur la diffusion des documents administratifs sur les réseaux sociaux. C’était lors du point hebdomadaire du conseil des ministres de ce mercredi 7 juillet 2021.
Pour le ministre de la communication, Ousseni Tamboura, cette question est sans surprise au regard de l’actualité et avec les fonctions qu’on a voulu donner à l’affaire. Quand on considère la coïncidence avec laquelle cette affaire apparaît au moment où il y a un certain nombre de discours en lien avec les marches du 3 juillet 2021. On peut déjà s’interroger sur la coïncidence d’une lettre qui date du mois d’avril. Nous sommes aussi des hommes politiques. Ce qui est une dimension importante. Mais ceci ne devrait pas naturellement nous faire esquiver la question.
Selon le ministre Tamboura, cette pratique est légale et il faut retenir que c’est pour le patrimoine de l’État. Il s’agit d’une procédure d’acquisition d’équipement de l’administration de l’État. « Vous savez que le budget de l’État comporte ce qu’on appelle le budget de dépenses communes qui peuvent être dépensées pour l’ensemble des services de l’État. Vous savez aussi autour de chaque département ministériel, il est aussi organisé une prévision et une exécution du budget pour chaque département ministériel. Il peut y arriver que dans les prévisions des budgets adoptés dans la loi de finances qu’il soit prévu qu’un véhicule soit acheté. Je ne doute pas qu’il s’agisse de cela ».
Et « je sais que le département des finances est un département très professionnel. S’il y avait pas de prévision, de cadre juridique qui autorisait une telle acquisition cela n’aurait pas pu être. Il faut donc considérer que c’est un véhicule qui va être acheté pour le parc automobile de l’État » a-t-il ajouté.
Pour le ministre Tamboura, il dit n’est pas être bien placé pour juger l’aspect éthique ou l’aspect moral parce que l’État est aussi le sens des responsabilités. C’est évolué dans un cadre juridique convenu. Maintenant s’il y a une certaine envie de créer un choc moral avec cette affaire ou une manipulation politicienne pour en faire une affaire d’État. Je ne peux pas m’aventurer sur ce dossier.
Les documents administratifs qui se retrouvent sur les réseaux sociaux, nous appellent tous à de la responsabilité dans notre travail. Les réseaux sociaux ont des avantages car ils permettent de partager très vite l’information, de mettre le curseur de la transparence à un niveau acceptable.
Mais à côté de cela on a des gros désavantages si on n’a pas reçu une éducation aux médias. « Un document administratif qu’on retrouve sur les réseaux sociaux pose un problème. Cela n’est pas nouveau. Donc il faut qu’on accepte à s’abstenir de mettre certains documents sur le web. Et j’en appelle au sens de la responsabilité des uns et des autres. Surtout de ne pas boxer sous la ceinture. De la publication de cette lettre avec ce désir de mobilisation me semble suspecte » a conclu le ministre de la communication, Ousseni Tamboura.