Dans un communiqué publié ce 11 avril 2023, le parquet du tribunal militaire a donné des explications sur les suites judiciaires de l’affaire dite d’Inata. L’on apprend qu’une quarantaine de militaires de la gendarmerie nationale et de la chaine de commandement a été entendue. Lisez la déclaration du parquet.
«Le 14 novembre 2021, le détachement de gendarmerie basé à Inata, subissait une attaque d’envergure, des groupes terroristes, ayant occasionné plusieurs pertes en vie humaine.
A la suite de l’enquête administrative menée, et au regard du contenu du rapport d’enquête, le parquet militaire a initié des poursuites contre X des chefs des infractions de mise en danger de la personne d’autrui, d’abstention de porter assistance à une personne en péril et de refus d’obéissance.
Le 11 janvier 2022, le dossier était confié à un juge d’instruction à charge d’informer par tous moyens de droit, de déterminer X ainsi que les charges qui pèseraient contre ce(s) dernier(s) sur le plan pénal. A ce jour, plus d’une quarantaine de militaires de la gendarmerie nationale et de la chaine de commandement opérationnel a été entendue.
L’instruction judiciaire se poursuit pour parvenir à la manifestation de la vérité. »
En rappel cette attaque du détachement de Inata avait fait officiellement 57 morts dont 53 gendarmes.
Le chef de l’Etat d’alors, Roch Marc Christian Kaboré avait commandité un rapport. Un premier rapport lui avait été remis par son ministre de la Défense, le Général Aimé Barthélémy Simporé le 30 novembre. De ce rapport, le président Kaboré l’avait jugé insuffisant et avait demandé un second rapport d’enquête qui lui a été remis le 14 décembre 2021.
J.B. ZONGO
