Le représentant du ministre des mines et des carrières, Oumarou Mande a ouvert ce jeudi 3 juin 2021 à Ouagadougou, les travaux de l’atelier sur l’approche ITIE au Burkina Faso. Etat de mise en œuvre, bilan et perspectives initié par le Conseil d’information et de suivi des actions du gouvernement (CISAG). Cet atelier vise à renforcer les compétences des participants en matière de bonne gouvernance. Les travaux vont porter sur le rapport sur l’initiative pour la transparence dans les industries extractives au Burkina Faso (rapport ITIE 2019) paru en février 2021.
Au Burkina Faso, depuis quelques années, la question du suivi et du contrôle régulier des industries minières et extractives se pose avec acuité dans l’espace public économique dans un contexte marqué par des crises qui rendent parfois difficiles les méthodes de vérification et de certification.
Dans ces conditions, la mise à jour régulière des mécanismes et des outils de veille comme l’ITIE s’avère utile. C’est dans ce cadre que le conseil d’information et de suivi des actions du gouvernement (CISAG) a initié cette série de communications dénommées « Atelier d’échange et de partage d’informations sur la contribution des sociétés minières au développement local au Burkina Faso ».
A cette rencontre, le travail va porter sur le rapport sur l’initiative pour la transparence dans les industries extractives au Burkina Faso (rapport ITIE 2019) paru en février 2021. Il s’agira de présenter le rapport ITIE, d’échanger sur le contenu dudit rapport en vue de disposer des informations justes et précises sur la gestion des ressources minières au Burkina Faso.
Ce qui suscitera un espace de débats et d’échanges francs, assortis de propositions autour de la gouvernance minière et extractive au Burkina. « Cette rencontre est organisée pour pallier un manque d’information sur la gestion minière au Burkina Faso. On remarque que la population ne dispose pas les vraies informations car pour certains, le Burkina exploite de l’or mais ils ne constatent pas d’amélioration sur leurs conditions de vie. D’où cette rencontre avec d’autres acteurs de la société civile pour discuter sur le sujet » a indiqué le président du CISAG, Issiaka Ouédraogo.
Les industries extractives et minières sont au centre des préoccupations. En raison notamment de leur hautement stratégique. Elles constituent un enjeu de taille dans le développement. Et pour assurer une bonne traçabilité de ressources générées par l’industrie minière, il était nécessaire de cerner les mécanismes de suivi et de contrôle. Dans cette démarche après plusieurs années de mise en œuvre sur le terrain, une meilleure connaissance du processus ainsi qu’une actualisation de ses méthodes de travail s’impose.
D’où l’idée de réfléchir sur le secteur à travers l’approche ITIE pour renforcer le niveau d’alerte et de vigilance de la société civile. « Nous saluons cette initiative qui va permettre de rendre compte aux populations des acquis sur le terrain. Ce qui permettra de mettre en lumière les réalisations faites par les retombées des ressources minières » a déclaré le représentant du ministre des mines et des carrières, Oumarou Mande.
Pour le CISAG, l’importance des mines devrait être un facteur de développement local cependant les inquiétudes et interrogations des citoyens persistent quant à la contribution réelle des activités minières au développement du pays. Certains parlent de pillage de richesses nationales avec des relais locaux à en croire le CISAG. Car cette rencontre dans un contexte qui reste marqué par le problème du charbon fin dont la vérité n’est pas encore connue.
Devant une telle affaire, il est important pour le CISAG de connaître la vérité sur les activités minières. En rappel, le CISAG, dans son volet gouvernance économique, s’intéresse au secteur minier dont il s’efforce d’analyser les contours ainsi que les actions posées par les différentes entités concernées par sa gestion. Il joue aussi un rôle d’interpellation à l’endroit des décideurs.