François Compaoré a comparu hier lundi 12 juillet devant le conseil d’Etat à Paris pour l’examen de son recours contre le décret d’extradition pris par le Premier ministre français suite à la demande de l’Etat Burkinabè et après décision de la cour de cassation ordonnant son renvoi devant le juge burkinabè qui le recherche. Après avoir épuisé tous les arguments de droit, François Compaoré (contre qui un mandat d’arrêt international est décerné dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat du journaliste Norbert Zongo) et ses avocats ont trouvé la parade. Ils n’ont pas d’argument juridique contre le décret. Ils invoquent selon nos confrères de RFI, une affaire de vie ou de mort. Selon eux, extrader François Compaoré au Burkina, un pays « dévasté par l’insécurité », avec un appareil « délabré et corrompu » et un système carcéral « désastreux », ce ne serait ni plus ni moins que de l’envoyer à la mort. « Si François Compaoré est extradé, il sera tué en cellule. », affirme péremptoirement, Me Olivier Sur à sa sortie d’audience au micro de RFI.
Décidément, pour fuir la justice de son pays, l’ex-Petit Président est prêt à tout sacrifier, même sa propre dignité (s’il lui en reste encore) et l’honneur de la patrie. Réussira-t-il pour autant à susciter la pitié des juges du conseil conseil d’Etat ? On le saura très bientôt puisque le Conseil d’Etat a deux semaines pour livrer son délibéré.