Le Burkina Faso a été placé le jeudi 25 février 2021 sous surveillance par le Groupe d’action financière (GAFI) pour ses manquements dans la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.
Le Burkina Faso fait l’objet d’une surveillance accrue alors qu’il fait face à la pression d’un organisme de surveillance mondiale pour remédier aux lacunes de lutte contre le blanchiment d’argent.
Le Groupe d’action financière (GAFI), une organisation basée à Paris qui définit les normes de la loi anti-blanchiment d’argent, a ajouté le Burkina Faso, les Îles Caïmans, le Maroc et le Sénégal à sa liste de juridictions sous surveillance accrue, rejoignant 15 autres pays.
Les lacunes identifiées varient pour chaque pays, mais elles incluent le maintien d’informations complètes sur les bénéficiaires effectifs et l’expansion des opérations des cellules de renseignement financier des pays, selon le GAFI.
En effet, à l’issue d’une réunion plénière, cet organisme intergouvernemental a ajouté ces quatre pays à la « liste grise » des pays présentant des « déficiences stratégiques », mais qui ont pris l’engagement de mettre en œuvre des plans d’action dans des délais impartis pour améliorer leur situation.
Être ajouté à la soi-disant «liste grise» signifie que les quatre pays et territoires travailleront avec le GAFI sur des plans visant à remédier aux lacunes identifiées dans leurs régimes de lutte contre le financement du terrorisme dans les délais convenus et sous réserve de contrôles supplémentaires, a déclaré le GAFI.
Cependant, depuis sa précédente réunion plénière en octobre, le GAFI a identifié des progrès réalisés par la plupart des autres pays sur cette liste grise, à savoir l’Albanie, la Birmanie, le Botswana, le Cambodge, le Ghana, l’Ile Maurice, le Nicaragua, le Pakistan, le Panama, l’Ouganda et le Zimbabwe.
Le Groupe d’action financière (GAFI) est un organisme intergouvernemental créé en 1989. Les objectifs du GAFI sont l’élaboration des normes et la promotion de l’efficace application de mesures législatives, réglementaires et opérationnelles en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et les autres menaces liées pour l’intégrité du système financier international.