Du 28 juin au 06 juillet 2021, se tient la soutenance des mémoires de fin de formation de la session 2021 à l’Ecole Normale supérieure de Koudougou. Au nombre de 507 impétrants, ils auront à tour de rôle à faire valoir le résultat de leur dur labeur devant les différents jury.
L’Ecole Normale supérieure de Koudougou, institution au cœur de la formation des enseignants a une fois de plus tenue le pari de cette session de 2021. En effet, les membres du jury passeront au peigne fin les mémoires des impétrants. Ils sont au total 507 repartis dont 115 élèves inspecteurs de l’enseignement secondaire, 311 élèves inspecteurs de l’enseignement primaire et de l’éducation non formelle, 28 conseillers d’éducation professionnelle et direct, 22 élèves conseillers d’orientation scolaire et professionnelle et 31 élèves inspecteurs de l’éducation de la petite enfance.
Au vue de ce grand nombre d’impétrants, Dr Timbila Sawadogo, maître assistant en didactique des mathématiques, directeur des affaires académiques et scientifiques de l’Ecole normale supérieure de Koudougou, estime que cette session sera à marquer « d’une pierre blanche » dans l’histoire de l’institution si elle venait à bien se terminer. Selon le directeur des affaires académiques et scientifiques de L’ENSK, l’organisation de cette session n’a pas été sans difficultés, car elle avait pour devoir de former des inspecteurs du primaire et du secondaire en 9 mois avec la rédaction du mémoire; un temps qu’il a jugé court. Avec des thèmes d’actualité variant d’une filière à l’autre, les impétrants ont à tour de rôle présenté le fruit de deux ans de dur labeur devant un jury composé d’un président, d’un membre critique et du directeur de mémoire.
Le bal de cette session de soutenances a été ouvert par Labagnogo KOUSSOUBE, tout premier inspecteur d’éducation de la petite enfance de la première promotion de l’ENSK. “Éducation en situation d’urgence : Etat des lieux de l’éducation préscolaire des enfants, des réfugiés au Burkina Faso » est le thème développé par le candidat. Pour lui, nous vivons présentement dans une ère d’insécurité, les enfants de ces réfugiés vivent de façon précaire aussi, faut-il les sécuriser, les protéger et les éduquer. Son effort pour l’accomplissement de ce travail lui a valu la note de 15/20. Un résultat qu’il a accueilli avec émotion: « Je suis ému. Le document a été validé avec mention. En ce sens, je remercie le président du jury en particulier et l’ensemble des membres . » Un peu plus tard c’est Joël MINOUNGOU inspecteur des enseignements secondaires, option technique industrielle qui présente son mémoire. Exposant sur la contribution des centres de ressources qui sont des structures intégrées dans les établissements d’enseignement de formation technique et professionnelle, au regard de leur apport dans la formation des élèves. L’impétrant durant la présentation de son mémoire, a fait ressorti une insuffisance des infrastructures, une faiblesse de l’autoformation dans les centres de ressources quasiment inexistants et a conclu en interpellant les autorités pour la mise à la disposition de stage aux apprenants. Un exposé qui a obtenu la note 16/20.
Le troisième intervenant de cette première journée fut, Dougouri Bisso, qui présentait le thème « Épanouissement des femmes dans les milieux atypiques: Aanalyse des facteurs psycho-professionnels chez les femmes pompistes, mécaniciennes et vigiles de la ville de Ouagadougou. » Elève conseiller d’orientation scolaire et professionnelle, son intérêt pour ce thème s’explique dira-t-il par l’orientation massive des femmes dans ce domaine. Un phénomène qui est de plus en plus visible. Aussi, recommande-t-il d’investiguer sur la question pour permettre à ces femmes, de s’épanouir.
Selon l’impetrante, la recherche de l’information n’a pas été facile, car elle a rencontré la méfiance de certaines femmes due à la sensibilité du thème. Nonobstant, ces difficlutés, le jury a sanctionné le mémoire de la note de 16/20. Pour terminer cette première serie, le Dr Timbila Sawadogo a rassuré que malgré les difficultés, » La formation qui a été faite n’est pas du tout au rabais. Nous avons pris dira-t-il toutes les dispositions sur le plan scientifique et administratif pour l’homologation du travail présenté. «
Emmanuel Badini
correspondant Koudougou
Bon vent à tous et à toutes