Situation nationale : «Nous voulons 15.000 signatures pour annuler l’accord militaire franco-burkinabè » Mohamed Sodré, président de l’ALIAD

Face à la recrudescence des attaques terroristes, Mohamed Sodré, président de l’Alliance Africaine pour le Développement (ALIAD), s’est confié à l’InfoH24.Info, ce jeudi 26 aout 2021. Ainsi, il donne sa lecture sur la situation nationale et dresse quelques pistes de solution qui aideront selon lui à changer le rapport de force, voire venir à bout des attaques.

L’infoH24.Info : Quelles sont les valeurs que poursuit ALIAD ?

Mohamed Sodré : Notre Parti épouse l’idéologie panafricaine qui incarne des valeurs, telles la solidarité et l’intégrité.

On parle du regain de pression terroriste contre les populations civiles ? Comment expliquez-vous cela ?

Le Burkina Faso fait face à des attaques terroristes. Le regain de pression terroriste contre les populations civiles est surement une stratégie d’intimidation. Nous sommes sans ignorer que la population est en partie prenante de cette lutte. C’est d’ailleurs en ce sens que nous avons lancé une pétition en vue d’obtenir 15.000 signatures pour demander l’annulation de l’accord militaire entre le BURKINA FASO et la FRANCE. Dans ce processus la population a un rôle central à jouer.

Aussi, On parle de plus en plus de crise foncière latente, que pensez-vous de cela ? Comment désamorcer cette crise ?

La crise foncière n’est pas latente mais est à son paroxysme. Cette crise se justifie par la démission du gouvernement face à ses responsabilités. La terre se vent comme du pain. Nous avons des maires qui se procurent des hectares et d’autres épinglés par la commission d’enquête de l’Assemblée Nationale. Mais à ce jour, combien sont jugés ? Pire encore, nous avons des champs qui sont vendus à des personnes qui ont pour seul projet des clôtures. A un certain moment il nous faut penser à la progéniture.

Comment avez-vous apprécié le procès contre les présumés terroristes ?

Comme étant une décision de justice, nous ne faisons que prendre acte. Elément qu’il faudrait adjoindre à l’action dissuasive d’autres méthodes. D’ailleurs les jours à venir nous ferons des propositions en ce sens. Une situation qui est au centre de nos réflexions.

On parle de plus de deux millions de personnes en situation de déplacés internes, que faire pour les nourrir alors que la situation hivernale est présente ?

La question des personnes en situation de déplacés internes nous préoccupe. Cela nécessite un réajustement budgétaire et cela doit être l’une des priorités du gouvernement actuel. Cependant, cela est déplorable de constater que la question alimentaire est plus prise en charge par des ONG. L’article 2 de Notre constitution en fait mention. Un manquement à cela sera une atteinte grave à l’intégrité des personnes déplacées. Chose qui est contraire aux principes républicains.

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