Vision chrétienne sur la réconciliation nationale : « Elle est une nécessité de survie et de croissance d’une nation » l’abbé Jean Baptiste Sanou

Le SEPAFAR, service pastoral pour la formation et l’accompagnement des responsables a initié le dimanche 19 juin 2022 un panel sur le thème :  » Réconciliation et cohésion nationale » au profit de ses cadres.

Pour la circonstance, deux panelistes ont animé la communication sur la réconciliation. Le premier à ouvrir le bal est le professeur Augustin Loada qui est revenu sur l’état de la réconciliation nationale au Burkina Faso. Il a exposé sur la réconciliation et la cohésion sociale. Selon lui, suite à un sondage réalisé, des burkinabè sont favorables à la réconciliation nationale. Nombreux parmi eux, estiment qu’il est possible de parvenir à la réconciliation nationale sans que Blaise Compaoré passe par le tribunal de la justice.

Les burkinabè favorables à la réconciliation

L’abbé Jean Baptiste Sanou

le second conférencier est l’abbé Jean Baptiste Sanou qui a exposé sur la thématique vision chrétienne de la réconciliation et de la cohésion sociale selon l’exhortation post synodale AFRICAE MINUS, la justice classique est un devoir de mémoire pour la réconciliation. Cependant, rappelle -t-il, il existe le tribunal de la conscience qui peut conduire les hommes à la vraie réconciliation. Selon l’abbé Sanou, de nombreux obstacles entravent la bonne marche de la réconciliation. Il en veut pour preuve, la division, l’influence socio- politique et le manque d’engagement de certains leaders de la société sur une vision commune de la situation. Il ajoute que la crise sécuritaire contribue également à la fissure du tissu social.

Monseigneur Paul Ouédraogo ordinaire du diocèse de bobo Dioulasso

Pour Monseigneur Paul Ouédraogo, évêque de Bobo-Dioulasso, le triptyque réconciliation justice et vérité a besoin d’être traité avec beaucoup de souplesse. Selon l’ordinaire de l’archidiocèse de Bobo-Dioulasso, le pardon est une porte ouverte pour une réconciliation vraie. Et cela passe par l’aveu de la faute des coupables. « La manifestation de la vérité peut se faire. Le triptyque ne peut pas être utilisé de façon rigide. Il faut suivre la logique de Vérité- justice pour la réconciliation car Dieu se met au centre la réconciliation », renchéri l’ordinaire de l’archidiocèse. Le prélat soutient aussi que la justice et la vérité doivent servir de base à la réconciliation. Elle est la finalité de tout homme et Dieu est le premier à rechercher cette réconciliation.

Réconciliation gage de vivre ensemble

La coordinatrice du SEPAFAR

Pour la coordinatrice du SEPAFAR le chrétien est avant tout dans la société. C’est un devoir pour chaque chrétien de s’engager résolument pour la réconciliation nationale, gage du vivre ensemble. Elle soutient que l’initiative du SEPAFAR a une vision de rassembler fils et filles du pays en initiant une telle démarche.

Ce panel a regroupé l’ensemble des couches socio-professionnelles de l’église catholique. Le SEPAFAR travaille pour promouvoir l’engagement chrétien de ses cadres suivant la lumière de l’évangile.

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