La ministre de la femme, de la solidarité nationale, de la famille et de l’action humanitaire, Marie Laurence Ilboudo Marchal a présidé le mardi 09 février 2021, à Ouagadougou, au lancement du plan de réponse humanitaire 2021 en présence des partenaires techniques et des acteurs monde humanitaire Burkinabè dans la salle de conférence du ministère des Affaires étrangères. D’un coup global de 329 milliards, le plan de réponse va concerner 6 régions
Malgré les multiples efforts consentis par le gouvernement burkinabè et ses partenaires dans le domaine humanitaire, les besoins des personnes en situation de vulnérabilité, d’urgence sanitaires et sécuritaires se sont accrus nécessitant une augmentation budgétaire du plan de réponse humanitaire, qui passe de 229 milliards en 2020 à 329 milliards de FCFA pour l’année 2021.
Face à un tableau sombre qui requière plus d’implication pour 2021, le département en charge de l’exécution du plan l’humanitaire et ses partenaires ont souhaité une action diligente des autorités. Pour ce fait, ce sont les régions du Centre-nord, du Sahel, du Nord, de l’Est, de la Boucle du Mouhoun et du Centre-Est toujours confrontées à des crises sévères et multiformes qui bénéficieront du plan de réponse humanitaire. Ces régions dont les populations civiles sont victimes de conflits et de violences liés aux activités croissantes des groupes armés et aux tensions intercommunautaires paient le lourd tribut au regard du contexte de l’insécurité. C’est pourquoi le plan de réponse humanitaire-2021 étant lancé, il faudra une grande mobilisation et une solidarité agissante pour atteindre les objectifs, a déclaré Mme la ministre.
Avec les partenaires techniques et financiers, dira-t-elle, le souhait émis est d’aller au-delà des 72% du taux de mobilisation de l’année dernière. En effet, avec des estimations de 3,5 millions de personnes en situation d’assistance d’urgence, nous devons dépasser le taux de 2020 pour résoudre les besoins alimentaires, sanitaires, éducatifs et qui ne peuvent attendre », a-t-elle lancée.
Plaidoyer des représentants du système des Nations-Unies
Pour la coordonnatrice résidante du système des Nations-Unies, Mme Metsi Makhetha par ailleurs coordonnatrice humanitaire, le besoin de mieux faire s’impose. Il faudra agir donc sur les causes profondes de la crise dont fait face le Pays des hommes intègres. Pour ce faire, elle dit compter sur le déterminisme des partenaires qui ont selon elle fait preuves d’engagement et d’humanisme de par le passé. Avec l’intensification des crises au cours de ces dernières années Mme la coordonnatrice a sollicité l’implication de la communauté humanitaire au niveau nationale et internationale pour assurer la dignité des hommes et des femmes qui ont parfois tout perdu.
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Elle a déclaré également que « L’année 2020 nous a rappelé que tout peut changer à tout moment pour chacun de nous. Plus près de nous, on vient de nous présenter que la violence et les violences multiples ont poussés plus d’un million de personnes à fuir leurs foyers en laissant tout derrière eux ». Aussi d’ajouter, en plus de la pandémie à coronavirus, le Burkina Faso est confronté aux changements climatiques dont plus de 100 milles personnes ont été impactées par les vents violents et les inondations. Des situations qui mettront 3,5 millions de personnes en attente d’assistance d’urgence en 2021, principalement des enfants et des femmes.
Face à cette situation la coordonnatrice en félicitant les acteurs et les agents terrains, a une fois de plus demander leur volonté pour une meilleure exécution du plan de réponse humanitaire de 2021. Faisant aussi le plaidoyer pour une bonne gestion de la situation, le sous-secrétaire général des Nations-Unies aux affaires humanitaires P/I et coordonnateur adjoint des secoures d’urgences, M. Ramesh Rajasingham a souligné « La communauté internationale est présente au Burkina Faso, pour accompagner le gouvernement dans l’aide humanitaire. C’est pourquoi, nous lançons le plan humanitaire 2021 aujourd’hui, qui cible plus de 2.9 millions de personnes et requiert 329 milliards de F CFA. Des financements immédiats sont nécessaires pour faire face aux nombreux besoins et assurer un impact tangible sur le long terme. Nous félicitons d’ailleurs les autorités qui fournissent déjà des efforts dans ce sens »
Mamourou BENAO (collaborateur)