Burkina Faso : De nouvelles retenues de salaires pour la lutte contre le terrorisme

Le Président de la Transition, Chef de l’Etat, le Capitaine Ibrahim TRAORE a présidé, ce vendredi 5 janvier 2024, le Conseil des ministres qui a pris des décisions importantes pour la conduite de la Transition et la reconquête du territoire, selon le Porte-parole du gouvernement, Jean Emmanuel OUEDRAOGO.

Au titre du ministère de l’Economie, des Finances et de la Prospective, le Conseil a décidé de renouveler le prélèvement de 5% sur les salaires des membres du gouvernement au bénéfice du Fonds de soutien patriotique en vue d’accélérer la reconquête du territoire national. Dans le même sens, le Président de la Transition renonce toujours à son salaire de Chef de l’Etat.

S’inscrivant dans la logique de la vision du Chef de l’Etat, le Conseil des ministres a décidé du prélèvement de 1% sur le salaire net de tous les travailleurs du public et du privé. « A côté de ce prélèvement sur les rémunérations, il y a un prélèvement de 25% sur les primes dans tous les départements ministériels où il y a des primes prévues et également au niveau des sociétés d’Etat et des EPE pour alimenter le Fonds de soutien patriotique », a indiqué le ministre en charge des Finances, Aboubakar NACANABO.

Cette contribution compte pour l’année 2024 et vise à améliorer d’une part, l’équipement des forces combattantes résolument engagées sur les différents théâtres des opérations et d’autre part, la prime des Volontaires pour la défense de la patrie qui passe de 60 000 à 80 000 FCFA. « Il faut en finir vite avec cette guerre et nous demandons véritablement l’accompagnement des travailleurs du public et du privé pour que nous puissions, ensemble, nous mobiliser pour faire face à la situation », a souligné le ministre. Avec l’adoption de ce décret, les travailleurs qui contribuaient volontairement peuvent, s’ils le veulent, continuer ou mettre fin à leur contribution volontaire.

Toujours dans la dynamique de la reconquête du territoire, concernant le ministère de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale, le Conseil des ministres a autorisé le recrutement de personnel pour combler le déficit notamment dans les secteurs de la sécurité, de l’agriculture et de la santé.

« L’année 2024 est une année assez décisive parce que le gouvernement est mobilisé en bloc pour faire face à la question sécuritaire, (…) l’autosuffisance alimentaire et également la question sanitaire. De ce point de vue, aujourd’hui, c’est le début des décisions pour permettre à l’Etat d’amorcer le recrutement des agents qui doivent être en position pour mieux servir l’Etat et rendre le service public disponible », a précisé le ministre en charge de la Fonction publique, Bassolma BAZIE.

Du reste, le recrutement des chauffeurs, des agents de liaison et des gardiens se fera désormais avec une meilleure organisation afin de donner d’égales chances à tous les Burkinabè, selon le ministre BAZIE, qui a précisé que pour cette année il sera procédé au recrutement de 200 chauffeurs et 200 agents de liaison.

Au titre du ministère de la Justice et des Droits humains chargée des Relations avec les Institutions, Garde des Sceaux, le Conseil a adopté un décret portant remise de peines à l’occasion du 1er janvier 2024. Cette remise de peines relève des prérogatives du Chef de l’Etat et « concerne 968 détenus condamnés définitivement dont 335 bénéficient d’une remise totale de peines, 626 d’une remise partielle, et 7 condamnés à vie qui bénéficient d’une commutation de peines », a souligné le ministre Edasso Rodrigue BAYALA.

Le choix des détenus à gracier par le Chef de l’Etat est fait sur la base de critères qui prennent en compte l’âge, l’état de santé du détenu et le comportement exemplaire de celui-ci.

Direction de la Communication de la Présidence du Faso

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