22 novembre 2024
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Burkina Faso : La fête du nouvel an célébrée dans la sobriété à Tenkodogo

Cette année la population de la cité de Naaba Zoungrana fête dans la sobriété. Pour le savoir, la ville est restée calme durant la journée du 31 décembre. « On ne sent pas assez l’ambiance des fêtes, les gens ne sont pas contents », nous lance un citoyen de la ville . Dans le marché central de Tenkodogo , aucune ambiance particulière.

Halidou Sawadogo est commerçant :  » cette année il n’y a pas assez de clients. Les gens n’ont pas la tête à la fête. Un peu plus loin, nous avons rencontré Madame Nikiema vendeuse de légumes : Nous ne sommes pas contents. Cela se lit sur les visages, les gens recherchent la paix, vous voyez qu’il n’y a pas assez d’affluence »

Halidou Sawadogo, commerçant déplore le manque de clients

Des opérateurs économiques se plaignent de la morosité de la vie

Dans un hôtel de la place, le directeur affirme que la crise sanitaire ajouté à la crise sécuritaire jouent négativement sur leur chiffre d’affaires. Selon lui, les impôts grimpent pourtant il n’y a plus d’atelier. Un autre opérateur que nous avons rencontré sur la route de Garango, se veut un peu plus clair » nous allons fêter dans la sobriété. La crise sécuritaire fait que les gens ne sont pas prêts pour les fêtes.
En faisant le tour de la ville, presque tout est resté calme toute la journée.

La population souhaite la paix au Burkina Faso

Madeleine Nombré espère la paix pour le Burkina : » nous prions que recule l’insécurité et que la paix revienne. Mlle Sanou élève en classe de seconde, souhaite la paix : si nous avons la paix, les prix des denrées alimentaires et des fournitures scolaires vont baisser. Halidou Zampaligré recherche la paix et la santé : « 
Nous demandons qu’il y ait la santé et la quiétude. Le reste viendra ».

Les rues désertes montrent le manque d’ambiance dans la ville de Tenkodogo

Un nouvel an dans le silence est expressif selon M.Zoungrana

La population de Tenkodogo s’est réveillé avec un silence expressif nous relate monsieur Zoungrana. Il pense que la fête n’est pas comme les années précédentes pour des raisons économiques :  » les gens ont compris. Il n’y a pas d’argent, donc pas de fête ». Un boucher partage le même point de vue : Je pouvais vendre beaucoup de poulet mais je constate cette année que les clients ne sont pas nombreux. »

Toutes les personnes rencontrées dans la ville souhaitent la paix pour le Burkina Faso. Nous souhaitons également que cette paix revienne.

Gérard BEOGO

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