22 novembre 2024
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Burkina Faso : Le gouvernement adopte un référentiel national pour lutter contre le terrorisme

Dans le but de contrer l’extrémisme violent et de prévenir la radicalisation, le gouvernement burkinabè a mis en place une stratégie nationale pour atteindre ces objectifs. Lancé depuis 2018, ce référentiel national de lutte contre le terrorisme a été présenté pour validation ce lundi 10 mai 2021 à Ouagadougou.

Frappé depuis quelques années par des attaques terroristes meurtrières, le Burkina Faso peine toujours à sortir de cette spirale de violence. Pour ce faire, une stratégie nationale de prévention de la radicalisation et de lutte contre l’extrémisme violent au Burkina Faso (SNPREV) a été validée au cours d’un atelier national tenu ce lundi 10 mai 2021.

Lancé en 2018, ce référentiel national de lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent répond à la recommandation du secrétaire général des Nations Unies formulée dans un rapport daté de 2015 et qui appelle à la mise en place de stratégies nationales de lutte contre le terrorisme dans les pays minés par ces attaques.

Photo de famille des officiels lors de l’atelier national

Le Burkina Faso devient ainsi le deuxième pays du G5 Sahel après le Niger à adopter un tel outil de prévention de la radicalisation et de lutte contre l’extrémisme violent. La mise en œuvre de cette stratégie a nécessité des consultations et des études dans les 13 régions du Burkina Faso. Ce projet a été financé par l’agence américaine d’aide au développement l’US AID à travers le projet « Partenariats pour la paix ».

Pierre Bicaba, président du comité de pilotage

Selon Pierre Bicaba, président du comité de pilotage de ce projet et par ailleurs secrétaire général du ministère de l’administration territoriale et de la décentralisation (MATD), ce plan national de prévention de la radicalisation et de lutte contre l’extrémisme violent répond également à l’exigence nationale marquée par la dégradation de la situation sécuritaire avec des dommages matériels et humains.

Pour lui, il s’agit de mettre en place une politique efficace de lutte contre le terrorisme afin de garantir un Burkina Faso de paix et de prospérité aux générations actuelles et futures.

Clément Pegdwendé Sawadogo, ministre d’Etat chargé de l’administration territoriale et de la décentralisation

Pour Clément Pegdwendé Sawadogo, ministre d’Etat chargé de l’administration territoriale et de la décentralisation, cette stratégie se veut être un outil pour endiguer l’extrémisme violent dans l’espace sahélien et de prévenir son expansion au sein de la société. « Mon département est fortement impliqué dans la gestion courante des évènements liés à l’extrémisme violent. C’est vers les préfectures, les mairies, les hauts commissariats et les gouvernorats que les cas de violence sont signalés. C’est également auprès de ces acteurs que les victimes de l’extrémisme violent recherchent refuge. Par conséquent, l’élaboration et la mise en œuvre d’une stratégie nationale de prévention de la radicalisation et de lutte contre l’extrémisme violent s’avère nécessaire », a-t-il souligné. Il rassure que son département mettra tout en œuvre pour accompagner ce processus.

Sandra Clark, ambassadrice des Etats-Unis au Burkina Faso

L’ambassadrice des Etats-Unis au Burkina Faso Sandra Clark a salué cette initiative des autorités burkinabè et rassure que son pays accompagnera le Burkina Faso dans l’opérationnalisation de cette stratégie nationale de prévention de la radicalisation et de lutte contre l’extrémisme violent.

Pour elle, plusieurs facteurs doivent être pris en compte pour que ce processus soit efficace et sa réussite dépend de la capacité du Burkina Faso à le mettre en œuvre. « La guerre contre le terrorisme ne peut pas être gagnée par la seule puissance militaire et policière. Elle requiert pour sa réussite, une coordination entre tous les acteurs, un appui de la communauté internationale, des solutions au chômage des jeunes, de la fourniture des services aux populations, au renforcement de la cohésion sociale de l’autorité et les institutions de l’Etat dans les zones en proies à ces attaques terroristes et la promotion et le respect des droits humains », déclare-t-elle.

Zéphirin Diabré, ministre d’Etat chargé de la réconciliation nationale et de la cohésion sociale

Le ministre d’Etat auprès de la Présidence du Faso, chargé de la réconciliation nationale et de la cohésion Zéphirin Diabré a salué et félicité les différents acteurs et les partenaires pour la qualité du travail accompli. Pour lui, la question de la radicalisation et de l’extrémisme violent se pose avec acuité dans le quotidien des populations et il était temps de mettre en place un référentiel afin d’avoir un gouvernail pour une meilleure « visibilité » dans la lutte contre ces fléaux. Zéphirin Diabré a loué le caractère inclusif qui a prévalu dans la mise en œuvre de ce plan d’action avec notamment les consultations régionales. Il rassure que son département travaillera avec le MATD et tous les acteurs impliqués afin de fédérer et mutualiser les efforts pour la mise en œuvre effective de cette stratégie nationale de prévention de la radicalisation et de lutte contre l’extrémisme violent au Burkina Faso.

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