Dans le cadre de la mise en œuvre du projet d’appui à l’autonomisation et au maintien de la cohésion sociale des femmes victimes de la crise sécuritaire dans la commune de Yako, l’Association des Femmes du Secteur Minier du Burkina (AFEMIB) a organisé, avec l’appui de l’Ambassade de France, dans la salle de conférence de la maison des jeunes et de la culture de Yako du 8 au 10 décembre dernier, un atelier de sensibilisation sur les enjeux socio-économiques, culturels et la contribution des collectivités en cas de crise sociale.
La commune de Yako comme bien d’autres localités a accueilli de nombreuses personnes déplacées fuyant le terrorisme. Et si la cohésion sociale était la capacité d’une société à assurer le bien-être de tous ses membres, l’AFEMIB l’a vite bien compris en conviant les femmes déplacées internes à la maison des jeunes de Yako pour le renforcement de leurs capacités sur la cohésion sociale, la paix et la tolérance interreligieuse. Organisée par l’Association des Femmes Minier du Burkina (AFEMIB), et ce, grâce au soutien de l’Ambassade de France, l’activité a réuni les femmes déplacées internes et se sont réfugiées sur le site d’orpaillage de Bouda à quelques 8 km de la commune de Yako.
Au premier jour, le formateur, Issa Nombré, consultant indépendant en approche basée sur les droits humains et le genre, a mis en place trois sous-groupes composés d’hommes, de femmes, de jeunes et de vieux pour des exercices pratiques sur le thème du jour. Définition des concepts, facteurs et acteurs limitant la cohésion sociale, les causes liées au conflit, tels étaient entre autres les sujets abordés et traités par les participants. Au jour suivant, les participants ont été outillés sur les conséquences liées au conflit, les droits humains en situation de conflit ainsi que sur les solutions pouvant aboutir à une paix durable. Au troisième jour, ils ont énuméré les plans de réinvestissement des acquis de la formation et stimulé les groupes sur le conflit et la paix.
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A entendre Lucie Kabré, présidente de l’AFEMIB, l’atelier consiste à donner la chance aux déplacées de pouvoir s’intégrer pleinement et de vivre en parfaite harmonie avec les communautés hôtes. Elle s’est réjouie non seulement de la mobilisation des participants et s’est réjouie du fait que le message soit passé. Lucie Kabré a invité la population burkinabè à un sursaut patriotique envers tous les déplacés. « Chacun et chacune doit adopter un meilleur comportement et partager ce qu’il a appris aux autres », a-t-elle indiqué.
Aminata Ouédraogo, déplacée venue de Djibo dans le Soum a pris la parole pour traduire la reconnaissance des participants à l’endroit des organisateurs. Karidiatou Kaboré, représentant le Haut-commissaire du Passoré a également salué la disponibilité des participants tout en félicitant les partenaires. « La paix n’est pas un vain mot mais un comportement », a-t-elle conclu.
Ibrahim BARRY (Correspondant)