Après le pouvoir Roch Kaboré, les burkinabè ne pensaient plus voir de communiqué de ce genre. Et pourtant, les nouvelles autorités semblent ne pas marquer la rupture. Ils sont plutôt dans la continuité. Dans un communiqué, les nouvelles autorités burkinabè s’insurgent contre les publications qui remettent en doute l’engagement des soldats contre le terrorisme. Les mêmes causes produisent les mêmes effets.
Au Burkina, le refrain de ce type de communiqué n’est pas nouveau car cela a été déjà entendu sous le régime normal. Sous le pouvoir de Roch Kaboré, le mode opératoire de certains qui sont proches des nouvelles autorités était d’utiliser les réseaux sociaux pour atteindre la cible avec des informations de dernière génération. Et cela ne posait pas de problème.
À leur tour, après leur bricolage pour s’installer. Ceux qui disaient être venus pour apporter des solutions semblent avoir eu d’autres préoccupations. Ce qui a favorisé ou encore engendrer une détérioration de la situation sécuritaire. Au lieu de nous proposer des solutions sur le terrain, ils continuent de nous présenter des communiqués qui frustrent les burkinabè. La seule chose que le peuple demande, c’est des actions concrètes. Opposer au mensonge sur les réseaux, la vérité sur le terrain.
Opposer le faux dans sur les réseaux sociaux au vrai. Montrer aux habitants des zones difficiles des solutions. Et le président Damiba l’a dit lors de son discours que leur baromètre de mesure sera la récupération des terrains perdus. Pourtant sur le terrain, le pays continu à perdre des portions et le nombre des personnes déplacées est en progression.
Partant dans cette logique, les nouvelles autorités ont d’une manière permis à des individus connus d’être les leaders dans la diffusion d’informations sensibles de se trouver dans leur biotope. La cérémonie d’investiture du Lieutenant-colonel Paul Henri Damiba le 16 février 2022 en témoigne.
En permettant à cette personne de se retrouver avec les nouvelles autorités, ce communiqué vient montrer en quelque sorte que désormais l’ancienne méthode ne peut plus fonctionner. Nous l’avons expérimenté pour atteindre un objectif. Et maintenant que nous sommes au sommet, elle n’est plus acceptable. La logique voudrait qu’on continue avec les mêmes règles de jeu et non vouloir changer les règles au cours de la compétition.
Profitant de l’installation du pouvoir, à travers les habillages pour faire fonctionner la machine, les terroristes ont profité aussi pour continuer leur macabre projet d’occupation. Et on veut empêcher les habitants de ces localités de donner de la voix sur la situation. Certes, nous savons tous que sur le terrain, nos braves FDS et les VDP se donnent jusqu’au sang. Et que même certaines populations locales se sacrifient ne serait-ce que pour ne pas abandonner.
Mais il faut accepter que les burkinabè aussi disent ce qu’ils pensent et ce qu’ils voient. Car c’est les mêmes qui ont dit qu’ils sont venus pour libérer les villages pour restaurer l’intégrité territoriale de ce pays suivant leur engagement pris devant les burkinabè. Les nouvelles autorités doivent savoir de par le passé et jusqu’à présent, que ce pays ne se gouverne pas par les intimidations. Son histoire nous l’enseigne sur plusieurs événements. Notamment du 3 janvier 1966, en passant par le 30 octobre 2014, au 24 janvier2022.
Certainement la puissance de feu qu’ils disposent est très puissante mais quand le peuple se lève même les montagnes tremblent. Faisons en sorte que ceux pourquoi, vous avez les clés du pays qu’on puisse au moins trouver des solutions sinon les mêmes causes produiront les effets. Ne nous écartons pas de l’essentiel, car certains savent où partir mais nous autres, c’est au Burkina Faso que nous resterons. Si les résultats sont visibles sur le terrain, c’est le même canal, que le même peuple va utiliser pour saluer votre travail.
Et mieux, ils sont venus par ce même portail qui est les réseaux sociaux. Aujourd’hui, ils veulent nous empêcher d’utiliser la même porte. On n’a pas besoin d’appartenir à un pays normal pour comprendre qu’un responsable ne peut pas et n’a pas le droit d’hypothéquer l’avenir de tout un pays par son comportement.
Nous l’avons dit à votre devancier, quoique ce soit, c’est le peuple qui l’avait donné le quitus qui l’a rejeté; Ne parlons pas de ceux qui sont venus d’une manière irrégulière. Aux nouvelles autorités, ce sont les résultats sur le terrain qui sauveront votre fameux baromètre de toutes les mesures et non des communiqués.