L’Espace Communautaire de la Volta noire (ESCO VOLTA NOIRE) a tenu un atelier les 6 et 7 octobre 2021 à Gaoua. A travers cet atelier, les acteurs ont passé en revue 4 points stratégiques de la structure, à savoir la désignation des principaux animateurs de la plateforme transfrontalière, le partage de l’information sur la coopération transfrontalière, l’élaboration d’un plan d’action et la mise en place des organes de la structure.
L’atelier de mise en place des organes de la faitière de l’Espace Communautaire de la Volta noire (ESCO VOLTA NOIRE) a été lancé par le gouverneur de la région du sud-ouest Emmanuel Zongo, représentant le ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation Pegwendé Clément Sawadogo.
La coopération décentralisée sud-sud dénommée ESCO -VOLTA NOIRE est à sa troisième rencontre et regroupe les régions du sud-ouest (Burkina Faso), du Bouncani (Côte d’Ivoire) de Upper West et de la Savana Region (Ghana). Ces régions connaissent des défis économiques, sanitaires et sécuritaires communs d’où la naissance de cette union.
Durant ces deux jours de travaux, les élus membres des différents conseils régionaux, les maires et sénateurs vont élire les membres de la faitière et définir un plan d’action pour la concrétisation de leurs objectifs.
Pour le président de la région du Bouncani (Côte d’Ivoire) et par ailleurs président de la faitière de l’ESCO VOLTA NOIRE, Philip Hien « ce plan d’action va partir d’un schéma d’aménagement territorial intégré qui permet de faire un diagnostic de l’espace concerné, de voir les différentes potentialités des régions, détecter les besoins des populations et voir comment nous pouvons de satisfaire ses besoins et permettre aux populations d’avoir un mieux-être ».
Cette coopération transfrontalière se donne aussi la mission de garantir la sécurité et la paix entre ces régions. Le gouverneur de la région du Sud-Ouest Emmanuel Zongo dit se réjouir de cette coopération sud-sud. « Si ces organes sont installés et fonctionnent naturellement, on aura plus d’activités communes et cela ira dans le sens de l’intérêt de nos populations. Nous, autorités administratives nous encourageons de telles initiatives parce que nous devons travailler ensemble avant de chercher peut-être des exemples plus loin ».
Unir les forces pour travailler
Au-delà du schéma d’aménagement territorial intégré, « il va falloir réfléchir et trouver des solutions locales, mais intégrées entre les différentes populations pour reculer au maximum la pauvreté pour garantir la paix et la sécurité afin de permettre un développement harmonieux de cet espace communautaire », se convainc le président de la faitière de l’ESCO VOLTA NOIRE, Philip Hien.
Pour atteindre cet objectif la contribution des populations est incontournable insiste M. Hien « Nous avons besoin de l’accompagnement des institutions de nos différents pays et des institutions sous-régionales, mais tout cela doit reposer dans les mains des populations pour qui nous travaillons et qui devraient être au cœur de nos différents schémas. Les populations doivent nous exprimer du plus profond du cœur leurs besoins et nous devons en prendre compte. En sus, nous devons œuvrer avec elles à trouver les solutions et à les appliquer ensemble ». Puis de rassurer « nous ne pourrons nous permettre ici de définir des solutions qui ne cadrent pas avec les besoins que les populations ont au quotidien sur le terrain … ».
Tout en relevant l’absence de la partie ghanéenne à ces assisses pour des contraintes de calendrier, le président de la faitière de l’ESCO VOLTA NOIRE, Philip Hien a rassuré les autres délégations que celle-ci était prête à accepter les décisions qui en sortiront.
