22 novembre 2024
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Burkina Faso : L’état d’urgence bientôt décrété sur toute l’étendue du territoire national

Le gouvernement burkinabè était face à la presse ce lundi 11 avril 2022 pour parler des questions liées à l’actualité nationale. La crise sécuritaire, la crise alimentaire, l’inflation et les évènements de Béguédo ont été les principaux sujets abordés par l’exécutif représenté à cette conférence de presse par trois ministres.

Au cours de ce point de presse, le ministre Barthélémy Kéré, chargé de la Justice et des droits humains, des relations avec les institutions, garde des sceaux a donné de plus amples informations sur la situation à Béguédo dans le Centre-Est. Il était accompagné du ministre de l’éducation nationale, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales et porte-parole du gouvernement Lionel Bilgo et d’Abdoulaye Tall, Ministre du développement industriel, du commerce, de l’artisanat et des petites et moyennes entreprises. La crise sécuritaire, la crise alimentaire, la flambée des prix des produits de première nécessité et bien d’autres questions judiciaires ont été également abordées lors des échanges avec la presse.

Dans son intervention, le ministre de la justice Barthélémy Kéré a reconnu que les droits élémentaires des populations sont mis à mal par les groupes armés terroristes. Il s’agit notamment du droit à la vie, à l’éducation, à la santé, à la sécurité, la liberté de croyance, de religion, etc. Pour lui, de nombreuses infrastructures éducatives, sanitaires et les services de communication ont été également pris pour cible par les terroristes dans certaines zones du pays.

le ministre de la justice Barthélémy Kéré ( à gauche ) accompagné du ministre de l’éducation porte-parole du gouvernement Lionel Bilgo

En ce qui concerne les acteurs de justice qui ont quitté volontairement les localités à forts défis sécuritaires, le gouvernement a pris des mesures pour permettre aux différents usagers de rentrer en possession de leurs actes et documents  sans avoir à se déplacer dans lesdites zones , selon Barthélémy Kéré, ministre de la Justice et des droits humains, chargé des relations avec les institutions, Garde des sceaux.

Barthélémy Kéré a laissé entendre que l’état d’urgence pourrait être décrété sur toute l’étendue du territoire national conformément aux décisions du président du Faso Paul Henri Damiba lors de son discours du 1er avril 2022 relatif à la restriction des libertés individuelles et collectives. Cet état d’urgence qui existait dans certaines régions du pays conformément aux lois en vigueur a pris fin avec la dissolution de l’Assemblée Nationale et du gouvernement. Par conséquent, selon Barthélémy Kéré, un cadre législatif sera bientôt adopté pour encadrer la mise en œuvre de cette décision qui contribuera à lutter efficacement contre le terrorisme.

Concernant la situation à Béguédo où des groupes de personnes se sont donnés à des actes de vandalisme, le gouvernement rassure que 32 personnes ont été déférées puis 9 d’entre eux ont été relâchées après audition et les 23 autres placées sous mandat de dépôt. Des avis de recherche sont émis à l’encontre des suspects en fuite selon le ministre de la justice « Concernant la situation de Béguédo qui a entrainé des actes de vandalisme, une trentaine de personnes ont été interpellées. Le Tribunal de Tenkodogo a placé 23 personnes sous mandat de dépôt et 9 personnes ont été libérées après leur audition. Pour les personnes en fuite, des avis de recherche sont en cours et la population est invitée à coopérer.  La première audience des personnes déférées se tiendra le 20 avril 2022 », a expliqué Barthélémy Kéré, ministre de la Justice et des droits humains, chargé des relations avec les institutions, Garde des sceaux.

Les journalistes présents à la conférence

Interrogé sur la liberté de l’ancien président du Faso Rock Marc Christian Kaboré qui selon ses proches n’est toujours pas libre de ses mouvements, le ministre de la justice affirme que des mesures ont été prises pour éviter toute agression. Il rassure que l’ancien chef de l’Etat pourrait retrouver toute sa liberté comme un simple citoyen si toutes les dispositions garantissant sa sécurité le permettent.

Concernant la cessation des activités de la mine de Taparko dans le Centre-Nord en raison de l’insécurité, le porte-parole du gouvernement Lionel Bilgo rassure que le dossier sera traité par le ministère de tutelle et que des dispositions seront prises pour garantir les droits des travailleurs.

Sur la question des convois de populations fuyant Djibo pour la capitale Ouagadougou dans une quarantaine de camions, Lionel Bilgo rappelle qu’il s’agit d’une fausse information. Pour lui, ce sont des images de ravitaillement organisé régulièrement par l’Armée afin de permettre d’approvisionner les zones à fort défi sécuritaire. Il invite donc les journalistes à faire preuve de professionnalisme dans le traitement de l’information.

Mamadou ZONGO

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