Elle fait partie du nouveau gouvernement Christophe Joseph Marie Dabiré dévoilé le 10 janvier 2021, en qualité de ministre de la justice, des droits humains, et de la protection civique, Garde des sceaux. Mais qui est-elle ?
Récemment secrétaire permanente du conseil supérieur de la magistrature, Victoria Ouédraogo/Kibora est depuis le 10 janvier 2021 la nouvelle ministre de la Justice, des droits humains et de la protection civique, Garde des sceaux. C’est elle qui aura désormais en charge ce département tenu depuis 2016 par le magistrat René B. Bagoro. Mais qui est cette nouvelle ministre qui se fait visiblement discrète et dont on dit « bosseuse ».
Magistrate de grade exceptionnel, 5ème échelon, le mardi 14 août 2012, Victoria Ouédraogo/Kibora a été installée comme conseillère au conseil d’Etat par le premier président du conseil d’Etat, Venance Ouédraogo.
Titulaire d’un baccalauréat série B, Victoria Ouédraogo a obtenu sa Maitrise en Droit, option droit des affaires avec la mention Assez-bien à l’Ecole supérieure de droit (ESD) de l’Université de Ouagadougou. Elle a été admise à l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (ENAM) ou elle a obtenu le diplôme de magistrat avec également la mention Assez-bien.
De 1995 à 2000, elle a été Substitut du procureur du Faso près le Tribunal de grande instance (TGI) de Ouagadougou. Elle occupe la fonction de juge au Tribunal administratif de Ouagadougou de 2000-2002.
De 2002 à 2008, elle était commissaire du gouvernement au Tribunal administratif de Ouagadougou et président de la Commission nationale de la concurrence et de la consommation cumulativement avec ses fonctions.
Avant d’être nommée conseillère au conseil d’Etat, elle occupait de 2008 à 2011 le poste de commissaire du gouvernement adjoint au Conseil d’Etat.
Désormais en charge de la Justice des droits humains et de la protection civique, Garde des sceaux, elle hérite d’un ministère où la séparation des pouvoirs est jalousement gardée par le corps de la magistrature.
Ancienne secrétaire permanente du conseil supérieur de la magistrature, elle est bien placée pour comprendre le combat des magistrat pour garder cette séparation intacte. Des brouilles, il y en a eu au sein de ce ministère. L’on se souvient du dossier des GSP qui a pourri le climat au sein de ce département.
D’autres dossiers comment le traitement salarial des magistrats qui a arpenté les palais du pays n’est pas à négliger. En outre, les nombreux scandales incriminant les magistrats devront faire partie de la feuille de route de la nouvelle Garde des Sceaux.
Des dossiers judiciaires emblématiques sont également en cours et la nouvelle ministre devra veiller à leur aboutissement dans la sérénité. Il s’agit de laissés du dossier de l’assassinat du capitaine Thomas et du dossier de l’assassinat du journaliste Norbert Zongo, dont l’extradition du principal accusé François Compaoré, petit frère de l’ex-président Balise Compaoré se fait toujours attendre.