Dans le cadre du projet d’interconnexion ferroviaire Burkina-Ghana, le ministre des transports, Vincent Dabilgou et celui du développement du chemin de fer, John Peter Amewu’s ont animé conjointement un point de presse ce jeudi 25 mars 2021 à Ouagadougou. L’objectif de cette rencontre vise à donner des explications sur l’évolution du projet et l’utilité de l’aboutissement d’un tel profit des économies des deux pays.
Prévues pour 2020, c’est finalement le 30 novembre 2021 que les négociations sur le projet de chemin de fer Burkina-Ghana vont se finaliser afin que les travaux puissent démarrer. D’entrée, le ministre des transports, Vincent Dabilgou a exposé les atouts du chemin de fer entre le Burkina et le Ghana. De ces atouts économiques, il y a entre autres, la compétitivité pour l’acheminement des produits, la réduction des coûts d’entretien des routes. Ce qui a conduit les deux pays à s’engager pour la construction du chemin de fer.
En effet, après cette rencontre de finalisation et l’adoption des termes de référence du projet d’interconnexion ferroviaire ainsi que de la mission d’assistance technique. Au titre des activités, la proposition de l’itinéraire en territoire burkinabé des résultats des études techniques détaillées, part de Ouagadougou, dessert Kombissiri, Manga, Béguédo, Garango, Tenkodogo, Bagré-Pôle, Zabré, Pô, et se termine au lien frontalier Dakola-Paga, soit une distance totale d’environ 320 km. Quant au tracé en territoire ghanéen, il débute au Port de Tema, longe la partie Est du pays et chemine vers le port fluvial d’Akosombo pour desservir Ho et Yendi au nord.
La ligne rejoint ensuite Tamalé pour emprunter la colonne vertébrale centrale et continuer jusqu’à Paga en passant par Walewale, Bolgatanga et Navrongo, soit une distance totale de 782 km. Il faut noter qu’environ 90 km entre le Port de Téma et Akosombo sont déjà en construction sur fonds propres du gouvernement Ghanéen. « Le coût du projet est évalué à 4,7 milliards d’euros. Le 30 novembre 2021, les deux parties vont entamer les négociations finales et dès le premier trimestre de l’année 2022, les travaux de démarrage vont proprement commencer » a déclaré le ministre des Transports, de la mobilité urbaine et de la sécurité routière, Vincent Dabilgou.
Ce projet permettra d’atteindre les objectifs comme l’amélioration de la balance commerciale des 2 pays à travers une facilitation des transports et l’optimisation des coûts d’exploitation des véhicules automobiles par le basculement des surcharges sur le chemin de fer, la stabilisation des coûts de transport entrainant une réduction du prix des marchandises, l’amélioration de l’écoulement des produits de la zone de Bagré-Pôle sur le marché, l’amélioration des exportations de minerai vers les ports etc. « Notre visite à Ouagadougou vise à permettre à nos deux pays de s’accorder sur l’exécution du projet de chemin de fer Ouagadougou-Tema. Il faut dire que ce projet va faciliter les échanges commerciaux entre le Burkina Faso et le Ghana à travers des services efficaces de fret et de transport de passagers » a souligné le ministre ghanéen du développement du chemin de fer, John Peter Amewu’s.
Les projections de la demande de trafic passager dans ce projet sont estimées entre 2 et 3 millions de passagers par an. Quant au fret, les prévisions de transport se chiffrent entre 7 et 17millions de tonnes l’an avec des trains voyageurs de 160 km/h et des trains marchandises de 120km/h. Pour ce projet 16 entreprises ont manifesté leur intérêt pour le projet suite à l’avis à manifestation d’intérêt dans le cadre de l’appel d’offres international précédé de pré-qualification.
Mais le comité conjoint d’expert qui a travaillé alternativement au Burkina Faso et au Ghana, appuyé par la mission d’assistance technique, a après l’évaluation multicritère des entreprises a retenu 03 entreprises consortiums techniquement aptes et financièrement fortes pour réaliser le proje. Il s’agit des consortiums China Railway n°10, African Global Development et Frontline Capital Advisors. Pour le ministre Dabilgou le projet est économiquement viable avec une grande contribution des économies générées à la société dans son ensemble.