Le jeudi 24 juin 2021, l’ambassadeur de France au Burkina Faso, Luc Hallade a organisé un point de presse sur le programme de prospective positive au Sahel « Sahélien.ne.s 2040 ». Un programme parrainé par l’intellectuel sénégalais Felwine Sarr, qui a réuni 22 participants issus de 6 pays de la bande Sahélienne. L’objectif étant de proposer des actions collectives et concrètes pour un futur souhaitable pour tous dans la région sahélienne.
Pour planter le décor, les participants ont expliqué que ce parcours à une visée prospective et rassemble une communauté de 25 actrices et acteurs du changement sahéliens ayant « le désir de contribuer à l’invention d’un Sahel différent en s’impliquant dans un collectif inspirant, participatif et durable ».
Une initiative de l’Agence française de développement pour cette première édition du parcours Sahélien.ne.s 2040, porté par le Campus AFD, parrainée par Felwine Sarr, un intellectuel sénégalais en partenariat avec l’Ecole doctorale des Ateliers de la pensée, l’Institut des futurs souhaitables et l’Intéressé aux Développement rural.
Amener les sahéliens à apporter des réponses
Pour l’ambassadeur de France au Burkina Faso, Luc Hallade «Il y a des entraves au développement et c’est aux sahéliens de les relever ». « C’est à eux de définir les défis et d’en prendre conscience ; il revient aux sociétés sahéliennes d’apporter les réponses. Les solutions doivent venir des pays et des populations », dixit Luc Hallade.
Pour Felwine Sarr « Sept thématiques ont été développées et les réponses ont été données par les participants, il s’agit entre autres des questions de développement et économiques, de l’éducation et de la pluralité ».
Pour renchérir, Charlemagne Abissi, de Savane Média a ajouté qu’« Il s’agit de mener les réflexions sur les problèmes qui minent le Sahel, et les réponses ont été apportées », « aujourd’hui le fait de réunir les sahéliens, c’est innovant pour réfléchir sur le rêve d’horizon 2040, une réflexion faite par toutes la catégorie sociale, afin que le sahel puisse être créé par nous-mêmes, qu’on puisse rêver de notre sahel et l’inventer ».
Les personnalités aux parcours et origines multiples sont impliquées dans le projet. Ainsi pour Philipe Chedanne, directeur régional pour l’Agence française de développement (AFD) pour les cinq pays du G5 Sahel et le Sénégal, parmi les participants, « il y a des fonctionnaires du public, du privé, du milieu associatif, des organisations professionnelles, une parité hommes-femmes équitable, pas de catégories d’âges, ils sont issus des capitales et de l’intérieur des pays ».
Il s’agit notamment d’Hamada Ag Ahmed, malien du « Groupe Urgence Réhabilitation Développement » , Dougoukolo Alpha Oumar Ba-Konaré, malien , Psychologue clinicien, chargé de cours en sociétés peules, Enseignement, recherche et innovation – Santé, Aminatou Daouda Hainikoye, nigérienne , CARE Internationale au Niger, Cheffe de Projet MMD/PROMEESS III, Enseignement, recherche et innovation – Egalité des genres, Kani Diabate, malienne , Cabinet Ministre de la Défense, Médecin Général (2e Section) Experte, Défense et sécurité – Egalité des genres et Adam Dicko Association des Jeunes pour la Citoyenneté et la Démocratie, Directrice exécutive, Citoyenneté et jeunesse.
Il y a entre autres Ndeye Diop Diaw Gueye du Sénégal, Chef de division études générales et techniques, Géographie, urbanisme, mobilité et architecture ; Idrissa Kaboré, burkinabè, Chambre de Commerce et d’Industrie du Burkina Faso, Directeur des Etudes et de la Stratégie et Politiques économiques ; Armel Kemajou du Cameroun École Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL) Doctorant en Géographie, urbanisme, mobilité et architecture.
Mais aussi, Aicha Macky, nigérienne, Tabou production, Directrice de la Culture et Audiovisuel ; Sandrine Naguertiga du Tchad, UNICEF Chad , Consultante et Responsable Communication Digitale et Entrepreneuriat et emploi – Marketing et communication. Il y a également , Mohamed Salem Nany, de la Mauritanie, Ministère de l’Economie et de l’Industrie, Directeur Général des Financements, des Investissements Publics et de la Coopération Economique ; Aminata Niono, malienne de l’Agence Française de Développement ; Ousmane Ouattara, malien, Institution de Recherche et de Promotion des Alternatives en Développement (IRPAD) ; Abdelsalam Safi, tchadien, directeur exécutif de WenakLabs ; Yvon Saroumi du Benin, Inter-Réseaux développement rural et Adja Ndoumbe Sene du Sénégal de l’Association pour la promotion de l’elevage au Sahel et en Savane (APESS).
On note la participation du nigérien Seyni Amadou Hamadou de l’Association pour la Promotion de l’Elevage au sahel et en Savane Agriculture, agronomie ; Syra Sylla du Sénégal du Sport Impact ; de la nigérienne Nadia Tari Bako, SAT SARL (suivi assistance Tarbiyat)
Entre autres participants, Zacharia Tiemtoré du Burkina Faso, enseignant chercheur de l’Institut Supérieur de Sécurité Humaine / Université Norbert ZONGO, Youssef Travaly du Sénégal de Friends of Europe ; Amane Youssouf Rahma du Tchad, Association Bet Al Nadjah ; David Marcel Koussoyi Zouré du Burkina Faso, Cabinet d’architecture et d’urbanisme Agence BEAU CONCEPT et de Charlemagne Abissi du Burkina Faso, Savane Médias (Radio-Télé-Cinéma).
se mettent ensemble pour travailler.
Ndeye Diop Diaw Gueye, porte-parole des participants « plusieurs problématiques ont été abordées et les travaux vont permettre d’avoir des réponses particulières » , puis d’ajouter « l’objectif est de travailler ensemble pour des réponses concertées utiles à la région sahélienne » a-t-elle ajouté.
Pour cette première édition, outre la préoccupation sécuritaire, les participants ont fait siens les questions de développement, de la jeunesse et du genre. Et, comme l’a résumé Charmagne Abissi qu’ « à l’horizon de 2040, qu’on ne vive plus ce qu’on vit aujourd’hui ».