Le lundi 21 octobre 2024, un communiqué diffusé sur les réseaux sociaux faisait écho « d’une attaque involontaire » d’une position de l’armée de l’air ivoirienne à Bouaké par des forces françaises. Ce « communiqué », attribué au Chef d’Etat-major général des Armées, le général Lassina Doumbia, indique que cette prétendue attaque aurait eu lieu aux environs de 12h45 heure locale et aurait fait des morts et des blessés. Mais cette « information » a été finalement démentie par le ministère de l’Intérieur, dénonçant « une tentative de désinformation visant à semer la panique ».
Selon le communiqué en question, le 43ème Bataillon d’Infanterie de Marine (BIMA) de l’armée française installée en Côte d’Ivoire serait à la base de cette « attaque involontaire ». Cette attaque aurait causé la mort de deux soldats ivoiriens, ainsi que quatre blessés graves. Toutefois, le communiqué rassure les populations que des mesures de sécurité ont prises par l’armée suite à cet incident.
L’information avait rapidement enflammé les réseaux sociaux, suscitant des interrogations et des craintes dans un contexte régional marqué par des crises sécuritaires et diplomatiques et surtout par des campagnes contre la présence militaire française surtout dans les pays du Sahel. En rappel, les forces françaises installées dans les pays membres de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) que sont le Burkina Faso, le Mali et le Niger, ont dû quitter ces pays. Depuis, la présence militaire française en Côte d’Ivoire est également mal perçue par les régimes militaires qui dirigent ces trois pays. Régulièrement, des accusations de soutiens aux groupes terroristes et de tentatives de déstabilisation des pays de l’AES, sont portées contre la France et certains pays de la région dont la Côte d’Ivoire.
Face à ce qu’elles considèrent comme la désinformation, les autorités ivoiriennes ont réagi à travers un communiqué du ministère de l’Intérieur pour démentir formellement les allégations du « faux communiqué » et rassurer les populations, le mardi 22 octobre. Pour le ministère, il s’agit d’un faux communiqué qui n’émane pas de l’Etat-major et surtout s’inscrit dans une campagne de désinformation visant à « créer la psychose » au sein de la population.
Nerwatta KAFANDO