Depuis 2015, le Front populaire ivoirien(FPI) était dans une zone de turbulences. Cette turbulence a conduit à la division du parti en deux groupes. D’une part les membres du FPI «légal » de Pascal Affi N’Guessan reconnu par la justice ivoirienne et d’autre part, les membres d’un FPI « GOR » (Gbagbo ou rien) composé des fidèles de l’ancien président Laurent Gbagbo. Cette division a plongé le parti dans une situation difficile. Et depuis son retour, cette crise s’est accentuée au sein du parti. Face à cette équation, l’ancien président Laurent Gbagbo a proposé de créer un nouveau parti. Ce choix n’est-il pas un signal pour la présidentielle de 2025. ?
Pour mettre fin au bicéphalisme au sein de son parti, Laurent Gbagbo a décidé de manière de laisser le FPI à Affi N’Guessan, son ancien premier ministre, et de créer simplement un nouveau parti d’ici octobre.
Cette vison politique de Laurent Gbagbo conduit à éviter au parti de s’embourber dans une querelle de légalité-légitimité. Koudou Laurent Gbabo entend donc rester, à 76 ans, un acteur incontournable de la vie politique en Côte d’Ivoire.
Avec un nouveau parti Gbagbo repart à la conquête du pouvoir. Pour y arriver, il a besoin de nouveau moyens pour mettre en place sa nouvelle machine surtout avec des fidèles loyaux. Il sait que les Ivoiriens, comme bien d’autres africains d’ailleurs, s’attachent plus à l’homme qu’à ses idées et son programme de société. Avec cette popularité restée presqu’intacte et renforcée depuis la prison jusqu’à son retour, Gbagbo semble vouloir se refaire une nouvelle santé politique.
Mieux étant un ancien de ce marigot politique, il sait que l’occasion est propice pour préparer les ingrédients de 2025 car cette traversée ne sera pas du tout tranquille.
Va-t-il réussir remobiliser toutes les troupes du FPI originel dans le nouveau parti? Rien n’est moins sûr. Car, oute Affi Nguessan, il y a son ex-femme Simone Gbagbo qui n’a pas encore dévoilé ses ambitions. Dans tous les cas de figure, le nouveau parti politique sera pour Laurent Gbagbo un instrument de reconquête du pouvoir d’État, pas forcément pour lui-même. En tous les cas, la scène politique ivoirienne promet une nouvelle animation dans les mois à venir.
