L’augmentation des cyberattaques de grandes ampleurs touche de près ou de loin Microsoft et ses services informatiques pour les entreprises. Ébranlé par une menace qui lui a fait gagner de l’expertise, le géant américain doit tout de même faire la course contre la montre pour rester à la pointe.
Ce mardi 13 juillet 2021, un nouveau rachat a été annoncé, celui de la startup RiskIQ, pour un montant total estimé à 500 millions de dollars. Inconnue du grand public, cette entreprise spécialisée dans la cybersécurité travaille pourtant avec de grands noms comme Facebook, BMW, American Express, mais également avec la banque BNP Paribas en France.
Dans l’éventail de ses services, un outil d’audit qui cartographie toute l’activité d’un client en ligne pour en proposer un compte rendu appuyé de l’ensemble des menaces potentielles dont il peut faire face sur son site Web. Ainsi, les DNS, adresses IP et plus encore sont les atouts de son succès. Tout encore jeune, RiskIQ lancée en 2019, commence à se faire populaire chez les investisseurs. Pour ce faire, avant de finir entre les mains de Microsoft, elle levait 83 millions de dollars en capital-risque. Désormais, sa technologie et ses services seront intégrés à ceux de Microsoft qui pourra, sans attendre, les commercialiser à ses clients. En moins d’un an, l’on retient qu’il s’agit de sa troisième acquisition. En mai 2020, elle rachetait CyberX (pour 165M $). En juin 2021, il s’agissait du rachat de la startup ReFirm Labs (spécialiste dans l’internet des objets).
Microsoft met la main au portefeuille
En juin 2021, les performances boursières de Microsoft lui permettaient de dépasser pour la première fois les 2000 milliards de dollars de capitalisation. Il faut dire que son actualité récente fut aussi marquée en avril 2021 par sa deuxième plus grosse acquisition : celle de Nuance Communications pour près de 20 milliards de dollars. Seule LinkedIn lui avait coûté plus cher, en 2016.
Pourquoi accepter de dépenser autant plutôt que de développer ses propres technologies ? Par ce rachat, Microsoft acquiert des outils pointus dans la reconnaissance vocale adaptée au milieu médical, pour déboucher sur des outils de retranscription qui formeront tout un nouveau marché à l’avenir, à coup d’intelligence artificielle. En vue de la taille du contrat, les termes de l’accord planifient à la fin d’année l’acquisition.
Avec ces différents achats pour faire face à la concurrence, Microsoft continuera d’être observée par les régulateurs. Car une chose est sûre, Microsoft comme Facebook, Amazon, Apple et Google ne seront pas taxés de sitôt dans le monde sur, dans le vieux continent, alors que la taxe numérique vient d’être repoussée à plus tard en Belgique.