Les députés de l’opposition ont exprimé leurs désapprobations face aux solutions proposées par le premier ministre pour finir avec l’insécurité.
Je ne peux pas vous dire quand va finir l’insécurité , mais je peux dire vous que le gouvernement est engagé», ainsi répondait Christophe Dabiré, Premier ministre lors de son discours sur la situation de la Nation. Une réponse donnée à Eddie Komboïgo, Chef de file de l’opposition politique, qui a exprimé son désaccord du planning proposé pour assurer la sécurité au Burkina. Préoccupation de l’ensemble des députés de l’opposition, notamment des élus issus de la région de l’Est , du Sahel, du Centre-Nord et de la boucle du Mouhoun.
Face à l’inadéquation des propositions du premier ministre Christophe Dabiré, à la situation nationale, Eddie Komboïgo s’est indigné «
Vous avez vu que leur Plan national de développement économique et social (PNDES) est épuisé, et ils sont entrain de construire un nouveau programme qui n’est pas encore terminé. Nous avons constaté que sur le plan sécuritaire, les choses ne font que s’empirer. Il a accepté d’être premier ministre, il a eu le courage de reconduire son ministre de la défense et nous voyons que chaque jour on nous dit que le terrorisme va reculer. Mais nous nous rendons compte que c’est nous qui perdons le maximum de personnes, soit du côté des Forces de défense et de sécurité (FDS), soit des civils et c’est vraiment dommage pour notre pays».
Le chef de file de l’opposition n’est pas satisfait et explique « Sur le plan scolaire, comme vous l’avez vu partout à Ouagadougou, comme à Bobo, à Koudougou, c’est assez chaud. Il n’y a pas de dialogue entre les syndicats et les ministères de tutels. Aujourd’hui on se demande s’il y a nécessité de continuer, est-ce que ce n’est pas mieux de lever le pied sur les réformes comme ils sont en train de faire pour que nous puissions réfléchir profondément sur les réformes à entreprendre pour le Burkina Faso au niveau de l’éducation nationale. Ce qui me laisse croire que le premier ministre est loin de répondre aux attentes des populations.
Nous n’avons pas eu les vrais relances économiques, ce sont les investissements, endettements où les petits projets qui n’ont pas de rentabilité suffisantes pour engager des rentabilités financières dans d’autres domaines d’exploitations économiques.
Pour dire que nous sommes restés sur notre soif, nous n’avons pas du tout été satisfaits du discours de l’état de la Nation. Et le fait de ne pas poser les vrais problèmes, vous avez vu le nombre de questions qui l’ont rattrapé. Ce n’est pas seulement l’opposition qui a posé des questions, tous les partis ont posé y compris la majorité, personne n’est satisfait de ce discours. » a-t-il ajouté.