Cinq ans après la disparition, du journaliste d’investigation du journal malien le « Sphinx » sur des manquements dans la gestion des affaires du pouvoir Ibrahim Boubacar Keïta et son fils, les lignes semblent bouger au niveau de la justice malienne pour appréhender réellement ce qui s’est passé dans cette affaire aussi rocambolesque sur la disparition de Birama Touré. Le doyen des juges d’instruction de la commune VI de Bamako a saisi Interpol (l’organisation internationale de la police criminelle) pour arrêter et transférer, Karim Keïta dans le cadre de l’affaire du journaliste Birama Touré.
Le fils de l’ex-président Ibrahim Boubacar Keïta, Karim Keïta est à nouveau dans le collimateur de la justice malienne dans l’affaire du journaliste Birama Touré. Il fait l’objet depuis le lundi 5 juillet 2021 d’un mandat d’arrêt international dans le cadre d’une enquête sur la disparition d’un journaliste d’investigation du journal « le Sphinx » depuis le 29 janvier 2016. Le journaliste Birama Touré enquêtait sur un dossier compromettant pour le fils du président.
En effet, ce rebondissement, dans l’affaire est l’œuvre du doyen des juges d’instruction de la Commune VI de Bamako qui a saisi Interpol (l’organisation internationale de la police criminelle) pour arrêter et transférer à Bamako, Karim Keïta dans cette affaire. Même si l’intéressé lui-même a toujours affirmé qu’il ne n’en savait absolument rien concernant la disparition du journaliste Birama Touré, plusieurs articles de la presse malienne avaient affirmé qu’il devait savoir des choses sur cette disparition.
Quoique clamant son innocence dans cette affaire, Karim Keïta avait été convoqué par la justice malienne lorsque son père était président du Mali. Mais avec son statut de député, il n’avait pas répondu à la convocation. Aujourd’hui, la justice malienne estime qu’il y a des éléments nouveaux qui nécessitent qu’il soit entendu de gré ou de force.
Selon un quotidien malien, dans cette affaire, il n’y a aucun doute, Karim Keïta est bien lié à cette affaire parce qu’il était l’incarnation des dérives du régime de son président père. Pire, Karim était impliqué dans la gestion des affaires de l’État à un niveau insoupçonné car il apparaissait comme le président-bis.
Dans l’accaparement des marchés pour ses sociétés écrans ou pour ses amis, Birama Touré a décidé de divulguer des secrets hautement préjudiciables aux intérêts du père, du fils et même du clan Keïta. Pour la bande à Keïta, il fallait par tous les moyens empêcher la publication des informations que détenait ce journaliste.
C’est dans cette situation que le journaliste Birama tombe dans un traquenard le 29 janvier 2016 et se fait enlever sans plus jamais réapparaitre. L’espoir de la presse malienne est tournée vers la Côte d’Ivoire où réside actuellement Karim Keïta.
La Côte d’Ivoire acceptera-t-elle de l’extrader vers le Mali afin que la vérité soit connue dans cette affaire? Wait and see !
