Les Associations des Blessés du coup d’Etat du 16 septembre 2015 (ABCE-16) et ceux de l’insurrection populaire d’octobre 2014 ont interpellé les Burkinabè et les politiques au cours d’une conférence de presse le mercredi 25 novembre 2020 à Ouagadougou.
Les responsables de l’Association des Blessés du Coup d’Etat du 16 septembre 2015 (ABCE-16) et de l’Association des Blessés de l’insurrection populaire d’octobre 2014 (ABIP) se disent satisfaits du déroulement du double scrutin du 22 novembre dernier.
Ils l’ont signifié au cours d’une rencontre avec la presse dans la soirée du mercredi 25 novembre 2020 à Ouagadougou. Le président de l’ABCE-16, Christophe Lompo, porte-parole des structures, a exprimé leur gratitude « au peuple et au président de la Commission électorale nationale indépendante ».
A l’en croire, le président de la CENI, Newton Ahmed Barry, doit être « félicité ». « Chacun sait que vous êtes depuis longtemps fermement attaché à l’organisation de ces élections qui se déroulent dans un contexte sécuritaire instable et dans une situation sanitaire marquée par la pandémie de Covid-19. Depuis le début du processus, vous avez déployé des efforts inlassables pour réaliser des élections transparentes et acceptables par tous », croit savoir Christophe Lompo.
Ne pas se laisser entrainer dans une crise
Les deux associations déplorent tout de même que certains Burkinabè n’aient pas pu voter. Mais, tranchent-elles, les insuffisances ne sont pas de nature à entacher la crédibilité et la transparence des résultats.
Christophe Lompo et ses compagnons invitent les populations « à ne pas se laisser entrainer dans une crise sans précédent ». Ils ont encore en mémoire les années 2014 et 2015 où des enfants du Burkina Faso ont perdu la vie dans des soubressauts politiques.
« Des familles ont été endeuillées, des enfants ont été retirés de l’affection de leur mère, de leur père et des femmes et hommes ont été rendus veuves ou veufs. D’autres sont handicapés à vie et beaucoup vivront avec ces séquelles pour toute leur vie et tout cela à cause des décisions des hommes politiques », décrit froidement le jeune résistant au putsch de 2015, Christophe Lompo.
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Ces responsables de structures de la société civile pensent être mieux placés pour interpeller les citoyens puisse qu’ils ont été victimes des crises politiques récentes au Burkina Faso. Comme le dit le chargé de communication de l’Association des Blessés de l’insurrection populaire de 2014, Adama Tamboura : « Celui qui a vu le lion ne court pas de la même manière que celui a entendu parler du lion ».