15 janvier 2025
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Encombrement et occupation anarchique des voies publiques à Ouagadougou : A quand la fin du casse-tête !

A Ouagadougou, dans presque tous les quartiers de la ville, l’on constate régulièrement une occupation illégale de la voie publique. Celle-ci est faite à des fins personnelles. Ainsi, des marchandises par-ci, des ateliers de soudure par-là, des étals de marché pour couronner tout, bref chacun y va de son besoin pour occuper la chaussée. Quant aux passants à lui de slalomer entre les obstacles pour se frayer un chemin ou de patienter le temps qu’il faut pour que la voie soit dégagée pour passer sans peine.

L’espace public, dans les villes en particulier urbaines, représente l’ensemble des voies de passage et de rassemblement qui sont à l’usage de tous. Autrement dit, qui n’appartiennent à personne. L’espace public relève du domaine public. Pour cela, sa gestion appartient à l’autorité publique. Ainsi, son occupation devrait être règlementé pour ne pas créer de préjudice. Cependant, l’occupation illégale est un phénomène récurent et préoccupant dans la ville de Ouagadougou. Ces encombrements de la voie publique sont souvent dus aux constructions inachevées ou en cours, aux véhicules en panne, aux commerces en bordure de voie, aux étalages de marché qui débordent sur la voie, etc.

 Ce phénomène d’incivisme grandissant est souvent la cause de plusieurs catastrophes routières. La gestion de l’espace public implique des nombreux acteurs avec des préoccupations et des besoins contradictoires et quelquefois opposés. S’il y a aujourd’hui, un sujet de préoccupation qui fait l’unanimité tant au sein des populations que celui des autorités administratives et politiques aussi bien centrales que locales, c’est l’encombrement des voies de la capitale qui a atteint un niveau de saturation exigeant une intervention urgente.

On s’accorde tous à reconnaitre que l’état des lieux n’est guère reluisant, pour tout simplement dire que le constat est préoccupant. Ouagadougou est devenue une ville où l’espace pose problème, circuler à certaines heures et endroits devient un parcours de combattant.

 Selon certaines indiscrétions plusieurs plans n’ont pas permis d’éradiquer le mal. Et le constat est là : C’est la généralisation de la pagaille à l’intérieur de la ville. Exagération d’occupation de tout espace disponible, des ateliers de menuiserie métallique par-ci, des ventes de bois par-là. Des ateliers de mécaniques, de soudure à chaque coin de rue et le long des voies de circulation obstruant les passages ; S’y ajoutent sur chaque carré de trottoir, des briques, du sable, des cailloux et des panneaux publicitaires implantés en dehors de toute norme juridique, des marchés hebdomadaires « France au revoir » sur presque toutes les artères et des marchands ambulants qui se disputent la chaussée avec les piétons et les véhicules, sans oublier par moment la divagation des animaux.

Telle est malheureusement la carte postale d’une ville comme Ouagadougou. La capitale burkinabè est devenue une véritable mégapole. Elle a deux fois plus d’habitants, et moins d’espace de nos jours, nous confie un agent de la direction des aménagements de la ville.

Respect de la loi pour tous

Comme il est aisé de le constater, l’encombrement de la capitale est un véritable sujet de préoccupation à tous les niveaux. Trouver des solutions pérennes et durables à travers une démarche participative inclusive avec l’implication de tous les acteurs concernés par le phénomène, notamment les occupants illégaux de la voie publique seraient louables. Toutefois, cette approche qui peut être considérée comme une méthodologie de résolution des problèmes peut montrer ses limites. Aussi, s’il est fortement recommandé que par le dialogue, l’écoute et les échanges d’idées les autorités parviennent à s’entendre avec les contrevenants, qu’elles puissent clairement identifier les véritables interlocuteurs pour éradiquer le problème.

Dans un Etat de droit, s’il y a un postulat qui a valeur de vérité absolue, c’est le principe qui veut que « Force reste à la loi ». Si ce principe n’est pas compris par le peuple, qu’il n’y a de classes de gens qui soient au-dessus de toute punition, le respect des règles sera une problématique.

Les autorités, quelles que puissent être leurs bonnes dispositions au dialogue pour trouver des solutions consensuelles profitables à tous et à même de préserver les intérêts des uns et des autres, ne doivent en aucun moment cesser d’afficher leur détermination à réaliser ce pourquoi les populations les ont investi de leur confiance. Pour relever le défi de l’encombrement et de l’occupation anarchique de la voie publique, il faut intégrer d’autres paramètres que la seule solution du déguerpissement.

A ce titre, il faut bannir la logique de la compensation toujours mise en exergue par les occupants irréguliers qui, chaque fois qu’ils sont menacés de déguerpissement, réclament et même exigent d’être recasés ailleurs. On ne peut pas être dans l’illégalité et revendiquer des compensations.

Les activités sur la voie publique comme toutes autres activités doivent s’exercer dans le strict respect des normes et règles établies par les pouvoirs publics, afin de permettre à tout le monde de vivre dans une bonne harmonie.

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