Militant en faveur de l’autonomie financière de la femme burkinabè, à travers le textile africain, Julie Kongo, député à l’Assemblée nationale, donne son avis sur cette question et sur le devenir du textile africain.
Infoh24 : Comment voyez-vous l’avenir du textile africain ?
Julie Kongo : Je vois un très bel avenir du textile africain. La preuve c’est que nous sommes tout le temps habillés en tenue traditionnelle. En ma qualité de femme traditionnelle et élue, j’ai le devoir de faire la bonne promotion de ce que nous produisons. Il faut que nous consommons ce que nous produisons. En ce sens, je félicite les plus hautes autorités pour les efforts consentis.
Que doit-on faire pour une plus grande promotion du textile africain ?
J’ai décidé de participer à la sortie des impétrantes issues du Salon international du textile africain (SITA), promu par le deputé, Abdoulaye Mossé, parce que c’est cela l’avenir. Vous savez, 100 femmes formées, c’est 100 ménages qui seront soulagés. Parce que la responsabilité incombe aux femmes dans le ménage. Ainsi, chaque femme qui a la possibilité d’exercer un métier, ne va plus demander du sel, ni du gombo. Elle va se débrouiller seule. C’est ce que faisaient nos mamans à l’époque.
Mais avec la modernité, chacun dit, voila, je suis marié, et il revient à mon mari de s’occuper de moi. Je crois que nous devons nous préoccuper de nous-mêmes.
Il faut saisir l’opportunité qu’offre le textile africain aux femmes de Ouagadougou. C’est une aubaine pour se rendre indépendante. En tant qu’élue, nous avons aussi cette mission de redevabilité dans la mesure où les femmes m’ont élue pour les accompagner économiquement.