Les stagiaires en formation de base dans le cadre du projet GARSI phase 2 dans le cadre de la lutte contre le terrorisme ont reçu le vendredi 25 juin 2021 à Ziniaré leurs diplômes de fin de formation. Débutée le 3 mai 2021, cette initiation de base des stagiaires de la gendarmerie nationale de Mangodara et du renfort de Barani vise à renforcer leurs capacités opérationnelles dans la sécurisation des populations de ces régions ainsi que leurs stabilisations face aux criminels.
Durant quelques mois, ces stagiaires ont reçu une formation complète dans divers domaines leur permettant de sécuriser les populations de ces régions.
Au cours de cette initiation, les stagiaires ont vu leurs capacités renforcées dans le volet intervention, renseignement et relation avec les populations. Cette unité polyvalente capable de faire plusieurs choses à la fois à une autonomie d’action pour mettre la population en sécurité. Dans ce stage les stagiaires de l’unité spécialisée de la gendarmerie ont bénéficié de l’expérience de dix formateurs-experts venus de plusieurs pays du monde.
Cette participation des dix experts a contribué à relever le niveau des stagiaires à travers l’introduction de divers rudiments pratiques dans la protection des populations et surtout leur permettre de s’adapter au terrain pour faire face à l’ennemi. « Face à la recrudescence des attaques terroristes, une formation de cette envergure pour les différents postes de luttes contre les ennemis s’avère nécessaire. Je demeure confiant que nous avons reçu une formation de qualité. Au nom de la promotion nous remercions tous les cadres pour leurs engagements et qui font de nous des agents aguerris et déterminés » a soutenu, le délégué de la promotion MDC, Flavien Gnoumou.
Au Burkina, les GARSI renforcent en priorité la capacité opérationnelle de la gendarmerie nationale, d’autres forces nationales et internationales dans la lutte contre le terrorisme. Et dans cette lutte contre le terrorisme, les GARSI en deux ans d’existence sur le terrain dans plusieurs zones du pays ont fait leurs preuves. Dans certaines zones du pays, ils ont contribué à sécuriser des populations et à stabiliser des zones au bonheur des populations.
Les GARSI de Toéni et de Barani dans le nord (projet GRASI phase1) ont arrêté 171 terroristes, neutralisé plusieurs et démantelé des bases terroristes avec de nombreuses saisies (véhicules, motos, armement …). « Nous sommes prêts pour continuer notre soutien pour GARSI 3 ou même plus. Mais ce qu’il faut faire, il faut recruter des gendarmes qu’on peut former après. Et nous sommes en discussion avec le gouvernement pour voir comment on peut pérenniser ses efforts » a déclaré Wolfram Vetter, Ambassadeur de l’Union européenne au Burkina Faso.
Les deux GARSI (Toéni et Barani) en place dans le nord du Burkina Faso et qui réalisent d’excellents résultats sur le terrain, depuis leurs créations, seront renforcés cette année par deux autres de Mangodara dans le sud à la frontière avec la Côte d’Ivoire et celui d’ Iolonioro dans le sud-ouest à la frontière de la Côte d’Ivoire et du Ghana. Des zones où se développent actuellement des incursions et attaques sporadiques des ennemis contre la population burkinabè.
Ce projet très important à en croire les responsables de la sécurité doit prendre fin en décembre 2021. Mais il est envisagé une phase 3 au projet GARSI pour 2022 visant la mise en œuvre de deux autres GARSI sur la partie Est du Burkina Faso en vue d’y opérer avec d’autres GARSI qui seront créés au Niger.
« Nous avons déjà l’expérience du GARSI à travers Toeni et Barani. Ce que ces deux unités ont apporté dans la lutte contre le terrorisme n’est plus à démontrer. Et comme c’est une réussite, les autorités ont décidé de dupliquer le modèle. Et la priorité aujourd’hui c’est la zone de Banfora à Iolonioro, mais le plus important pour nous c’est la capacité de bascule de la gendarmerie en force combattante ou en force de police. Ce qui est une grande particularité sur laquelle nous misons pour être au contact avec les populations afin de les aider à rester dans la tranquillité, dans la paix pour s’occuper de leurs activités » a indiqué le Chef d’Etat-Major Adjoint de la Gendarmerie Nationale (CEMAGN), le colonel Blaise Ouédraogo.
En rappel, le GARSI-SAHEL est un projet européen financé par l’Union Européenne qui œuvre et participe activement à la lutte contre le terrorisme et le crime organisé.