L’épouse du président du Faso, Sika Kaboré a ouvert ce mercredi 30 juin 2021 à Ouagadougou, les travaux du Forum Génération Egalité (FGE). Ce rassemblement mondial pour l’égalité vise à parvenir à des résultats concrets en matière d’égalité entre les femmes et les hommes au cours de la décennie d’action des Nations unies (2020-2030) afin de réaliser les objectifs de développement durable. Et à faire aussi le bilan des progrès accomplis depuis 25 ans après Beijing, à élaborer un programme de mesures concrètes pour atteindre l’égalité entre les femmes et les hommes avant 2030.
Faire le bilan des progrès accomplis depuis 25 ans après la conférence mondiale sur les femmes qui avait mis l’accent sur l’importance de l’égalité des sexes dans le processus de développement afin de combler le gap. Redéfinir un nouveau partenariat mondial pour accélérer l’égalité entre les femmes et les hommes dans tous les segments de la vie politique, économique et sociale avant 2030. Ce sont entre autres les objectifs de ce rassemblement mondial pour l’égalité entre les femmes et hommes.
Au cours des travaux, des thématiques diverses seront abordées par six coalitions d’action sur les droits en matière de santé sexuelle et reproductive au profit de plusieurs participants venus d’autres pays du monde. Ainsi, les panels seront animés par les six points focaux autour de plusieurs points. Il s’agit entre autres l’engagement du pays en matière des droits en santé sexuelle et reproductive (DSSR), cadre institutionnel, juridiques et programmatique de DSSR, les grandes réalisations de DSSR, les défis et perspectives. Car l’un des principaux enjeux de ce rassemblement mondial est l’élaboration d’un schéma permettant d’améliorer les droits des femmes et des filles en santé sexuelle et reproductive.
En effet, au Burkina Faso le phénomène du mariage d’enfants touche les deux sexes mais plus accentués chez les filles. En 2015, la prévalence du mariage d’enfants était de 52%. Et 59,3% des femmes 20 à 24 ans étaient rentrées en union avant 18 ans contre 1,6% d’hommes de la même tranche d’âge à en croire le ministre de la justice, garde des sceaux et de la promotion civique, Victoria Kibora.
Pour les six coalitions d’action (sur les violences basée sur le genre, pour la justice et les droits économiques féministe pour la justice climatique sur la technologie et l’innovation de l’égalité des genres, sur les mouvements et le leadership féministes pour l’égalité et droit à disposer de son corps et les droits et santé sexuels et reproductif), l’ambition est de mobiliser les champions en matière de santé sexuelle et reproductive afin d’identifier des engagements collectifs et individuels permettant des actions communes en faveur des droits des femmes et des filles en santé sexuelle et reproductive au cours des cinq prochaines années.
Le Burkina Faso co-leader avec la France partagera son expérience sur le thème « Droit à disposer de son corps et droit et santé sexuelle et reproductive ». Ce choix n’est pas un fait du hasard car cela traduit une reconnaissance des efforts fournis par le pays en matière de santé sexuelle et reproductive.
Notamment la gratuité des soins pour les femmes et de la gratuité de la planification familiales dans les structures de santé. Les droits de la femme sont parfois tributaires de textes de loi qui comportent des spéculations discriminatoires à l’égard des femmes. « Il nous faut impérativement trouver les solutions appropriées à cette problématique » a déclaré le ministre de la justice, garde des sceaux et de la promotion civique, Victoria Kibora.
En plus en matière de réduction des inégalités sociales et de genre, des mesures visant à accroitre la participation des femmes à la vie politique et à la prise de décision ont été renforcées à en croire l’épouse du président du Faso, Sika Kaboré. Malgré ces acquis enregistrés au Burkina, « des efforts restent à fournir pour l’atteinte des objectifs du développement durable » a-t-elle ajouté.
Il est attendu à la fin des travaux des recommandations afin d’améliorer les droits des femmes et des filles en santé sexuelle et reproductive (SSR). Ce qui permettra de combler le gap et surtout réorienter les engagements des pays en matière de DSSR pour les cinq prochaines années.