L’InfoH24 a tendu son micro à l’ambassadeur de France au Burkina Faso, Luc Hallade, à l’occasion de la commémoration du 14 juillet, fête nationale française. Il revient sur le sens du message livré lors de cette commémoration.
L’InfoH24 : Quel est votre message en ce 14 juillet ?
Luc Hallade : C’est plusieurs messages à la foi. D’abord, le 14 juillet, est une fête nationale, et j’ai voulu montrer que malgré toutes les difficultés à la fois sécuritaires, mais aussi liées au coronavirus, on pouvait quand même organiser une fête, recevoir les gens et leur faire plaisir et profiter ensemble pour se rassembler.
Le deuxième message est celui de la solidarité à l’égard du Burkina, parce qu’on sait tous, le Burkina Faso vit des heures difficiles, mais en même temps, il ne faut perdre espoir. On n’est là pour soutenir les burkinabè dans leurs difficultés et les aider à combattre le terrorisme. Je pense que j’ai eu des mots assez forts contre les terroristes qui se prétendent djihadistes, et je pense que le djihad n’a rien à voir avec qu’ils font. Il y a eu aussi un message d’amitié avec le peuple burkinabé. Moi, je serai pas là si le peuple burkinabé ne voulait pas de moi, s’il ne m’accueillait pas. Donc, c’est une sorte de remerciement quelque part. J’ai une épouse africaine, ma belle-famille est là, je me sens africain, même si j’ai une couleur de peau blanche.
En dénonçant les pourfendeurs de la France, que vouliez-vous dire ?
Luc Hallade : C’était d’essayer de faire entendre cette vérité première. Pour moi, on n’a aucun intérêt ou très peu d’intérêt économique au Burkina Faso. Le seul intérêt, c’est que le Burkina survive, reconquiert son territoire, soit un Etat stable ; parce que la stabilité du Burkina est importante pour le Burkina, mais aussi pour l’ensemble de la région.
Tout notre souhait, c’est d’aider le Burkina à vaincre ce cancer terroriste qui le ronge depuis plusieurs années. On entend des blogueurs, des influenceurs dire que la France à un agenda caché et travaille avec les terroristes, c’est à cause d’elle qu’on a des terroristes. Mais nous aussi, on souffre du terrorisme en France, on a eu des dizaines de morts, il y a ce qui est arrivé à Nice, il y a 6 ans ; on a eu des attentats extrêmement meurtriers aussi, on a des soldats qui sont morts au Sahel. Je trouve cela complètement aberrant de pouvoir imaginer qu’on soit complice avec les terroristes. Le message, c’est arrêtez de raconter du n’importe quoi. On est là pour aider le Burkina à lutter et à vaincre le terrorisme.