Dans une conférence de presse ténue, en ligne à Paris, face aux médias français et africains, Emmanuel Macron a donné sa lecture de l’engagement français au Sahel contre le Terrorisme. Alors qu’il saluait , l’envoi des troupes tchadiennes dans le Liptako-Gourma , les tractations de négociations avec les groupes djihadistes engagées par certains chefs d’États du Sahel ; Macron a cependant durci le ton quant à la problématique du moratoire sur les dettes africaines. Même s’il affirme que la France reste engagée devant les institutions de Brettons Woods et les membres du G20, il sous-tend l’issue favorable de la réduction de la dette par l’abandon de pays africains de se créditer auprès des banques chinoises.
On le sait déjà. Le sommet du G5 Sahel qui devait se tenir au Tchad courant 2021 a eu lieu. Et, l’un des grands absents, c’est le président français, Emmanuel Macron. Alors que Idriss Deby s’illustrait encore une fois, après l’opération colère de Boma, qui lui a sacré Marechal, comme une puissance militaire sous régionale par l’envoi de 1200 soldats dans la zone des trois frontières (Burkina Mali et Niger), Macron tenait une conférence de presse.
Tout en réaffirmant que la sécurité du Sahel faisait partie des principales missions de Barkhane, la force française basée au Tchad, composée de plusieurs milliers d’hommes, Macron a fait part de ses craintes de voir la nébuleuse se diriger vers la côte Atlantique, et de surcroît viser l’Europe, si rien n’est fait.
Il ne s’est pas opposé aux tentatives de négociation engagée par certains chefs d’Etats pour faire baisser les armes de certains groupes armés, qu’il a qualifiés de “ groupes politiques, insurrectionnels , ethniques”. Toutefois, il s’est dit fermement opposé de négocier avec les groupes armés terroristes et djihadistes, qu’ il faille détruire par des opérations militaires, dont la mission essentielle est confiée à Barkhane.
Emmanuel Macron qui invite à poursuivre la pacification de la zone par des actions de redéploiement de l’État , le développement et l’humanitaire, affirme soutenir le moratoire sur la dette africaine. Cependant, il rejette la réduction de la dette par les puissances européennes , dans la mesure où les états africains de continuent de contracter des crédits auprès de la Chine; qui, selon lui, participe à la perte de souveraineté des pays africains”.