L’expert des tics et passionné de l’analyse politique, Maixent Somé, donne son décryptage dans cette tribune sur la composition du gouvernement 1 du mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration(MPSR). Pour cerner ce déchiffrage, il a décidé de produire une série de quatre articles dont le premier. Et tous ces articles sont à découvrir sur L’infoH24. Lisez !
D’ordinaire, je ne commente pas les nominations, sauf cas exceptionnels. Car les questions de personnes, ce n’est pas ma tasse de thé. Et puis, c’est l’homme qui anoblit la fonction et non la fonction qui anoblit l’homme !
Par exemple, je n’étais d’accord avec Newton Ahmed Barry sur à peu près rien. Mais l’homme m’a ébloui à la tête de la commission électorale nationale indépendante (CENI) et est devenu un ami ! Beaucoup m’interpellent à propos de l’entrée au gouvernement de monsieur Bassolma Bazié.
Il se trouve que je pense que c’est une bonne chose que de mettre aux affaires ceux qui ont des solutions qu’ils exposent à l’opinion. Tout paraît simple quand on n’est pas aux responsabilités. Il en va autrement quand on arrive aux responsabilités !
Bien que répugnant à étaler ma vie privée sur les réseaux sociaux, je vous ai déjà expliqué une fois ou deux la manière dont nous gérons la carrière de nos jeunes consultants dans mon cabinet de conseil…On les nomme chef de projet, et on regarde comment ils s’en sortent !
Youssou Madjiguène N’Dour, né le 1er octobre 1959 à Dakar (Sénégal), est un auteur-compositeur, musicien et homme politique sénégalais.« Roi du mbalax » au Sénégal, chanteur africain à la renommée internationale, il est également patron de presse à partir de 2003 et de la fondation du groupe Futurs Médias.
Il s’engage dans le mouvement anti-Wade et devient, au sein du gouvernement Mbaye, ministre de la Culture et du Tourisme du Sénégal à partir du 4 avril 2012 puis ministre du Tourisme et des Loisirs du 29 octobre 2012 au 2 septembre 2013, avant d’être rattaché au président Macky Sall comme ministre-conseiller.
Lors d’une interview, il a dit qu’il ne savait pas que gouverner un pays était si difficile… Et il a profité du premier remaniement ministériel pour quitter le navire car il a compris qu’il serait plus utile au Sénégal en tant qu’ambassadeur culturel et lobbyiste que ministre.
Youssou N’Dour a pu avoir cette humilité et cette honnêteté parce qu’il a fait ses preuves dans son domaine. Sa vie est une vraie succes story. Il a commencé la musique comme analphabète, il s’est formé est polyglotte depuis : Français, anglais, arabe, wolof ! Et il en est ainsi. Les gens qui n’ont plus rien à prouver dans leur domaine savent être humbles.
Donc, au-delà de la nomination de Bassolma Bazié et des quelques autres tout aussi intéressants à divers titres, le ministre des affaires religieuses et coutumières entre autres, c’est l’architecture globale de ce gouvernement qui est intéressante. Ses équilibres, et ses lignes de force. Et puis, je reste convaincu que le plus important, ce n’est ni le gouvernement, ni l’Assemblée législative de transition », mais le Conseil d’Orientation et de Suivi de la Transition présidé par le PF Damiba.
C’est là que ça se passe ! Il y a des ministres qui en feront partie, et d’autres non. Et il y a des gens qui en sont membres sans être ministres. Cela me rappelle le Conseil national de la révolution (C.N.R). IL était plus important d’être membre du CNR que d’être membre du gouvernement !
Du reste, à ce jour, qui connaît les membres du CNR ? Par contre, tout le monde connait tous les membres des gouvernements du CNR !
