Le gouvernement burkinabè de la transition a organisé un point de presse sur l’actualité nationale ce jeudi 28 avril 2022 à Ouagadougou. Cette rencontre avec la presse a porté sur la probable augmentation du prix de pain, le communiqué de la communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest(CEDEAO) sur le calendrier de la transition et la récente mission de responsables militaires burkinabè au Mali. Sur cette probable augmentation du prix de pain, le ministre du développement industriel, du commerce, de l’artisanat et des petites et moyennes Abdoulaye Tall a tenté de donner des explications.
Prévu commencer à 8 heures 30 minutes, c’est finalement à 8 heures 42 minutes, que la délégation ministérielle fait son entrée dans la salle de conférences en compagnie de la coordonnatrice du service d’information du gouvernement (SIG) Mafarma Sanogo. Après une brève présentation de l’ordre du jour. Le premier sujet abordé est celui du désir ou de la volonté de l’association des boulangers du Burkina de faire le prix de la banquette de pain de 150 F CFA à 200 F CFA. Cette intention de l’association a suscité beaucoup d’émoi au sein de nos populations.
Sur la probable augmentation du prix de pain, voici les explications du ministre en charge du commerce Abdoulaye Tall. « Nous avons tous suivi le point de presse de la fédération burkinabè des patrons de boulangeries et de pâtisseries. Au cours de cette conférence de presse, ils ont ému le souhait de faire passer la banquette de 200 grammes de 150 F CFA à 200 F CFA pour faire face aux difficultés auxquelles, ils sont confrontés. Il faut juste rappeler que le pain et d’autres produits de grande consommation comme l’huile et le sucre sont des produits à prix règlementé. «
Et il y a un décret de 2011 qui a institué un cadre de concertation tripartite gouvernement, opérateurs économiques et sociétés civiles. C’est ce cadre de concertation qui a la charge de proposer éventuellement une révision des prix. Ce cadre de concertation comprend cinq membres du gouvernement, la chambre de commerce, les organisations professionnelles des opérateurs économiques, les syndicats et la société civile.
Il faut dire que c’est une représentation significative de notre nation. Tout le monde est représenté. Et pour ce cadre dirigé par un ministre, il y a un comité technique qui a été créé. Ce comité est l’observatoire sur les prix et le poids des produits de grande consommation. Cet observatoire est aussi très représentatif de notre société et il comprend 21 membres issus de toutes les touches de la société. Cet observatoire est chargé lorsque la demande est faite de passer en revue la structure des prix du bien en question, de voir si l’augmentation demandée est fondée et de formuler une recommandation au cadre de concertation pour décision à prendre. Les prix des produits de grande consommation sont fixés par un comité représentatif après de larges concertations et en toute transparence. Ce qui permet de garantir les intérêts du plus grand nombre » a-t-il déclaré.
Pour le cas particulier du pain concernant une augmentation, il faut dire que ce n’est pas la première fois. « Le 30 novembre, la fédération avait déjà annoncé une hausse des prix et elle a saisi le ministère par demande conformément à la procédure. Le comité technique s’est réuni et après revue de la structure des prix, l’observatoire a estimé que la demande n’était pas fondée et l’a rejetée.
Avec la crise Ukrainienne, l’augmentation supérieure du prix de blé, la fédération a encore saisi le ministère. Mais à travers de concertations des pistes de sorties ont été envisagées. Ces pistes seront soumises à l’attention du cadre de concertation qui comprend cinq ministres et autres acteurs pour décisions à prendre. Le comprend la préoccupation des boulangers » a-t-il ajouté.
Entre « la date de fixation actuelle de prix du pain et aujourd’hui, le blé a augmenté d’un plus de 47%. Ce qui est forcément une mauvaise nouvelle pour leur marge donc on comprend leur inquiétude. On comprend tous aussi que la farine n’est pas le seul élément constitutif du prix de pain, il y a d’autres charges comme l’eau et l’électricité. Et tous ces éléments ont été passés en revue par le comité. Le comité a formulé un certain nombre d’observations et de recommandation qui seront soumis au cadre de concertation » a expliqué le ministre en charge de commerce, le ministre Abdoulaye Tall.
Pour rassurer toute le monde et l’opinion publique, la fixation du prix de pain et du prix des autres produits de grande consommation n’est pas une décision unilatérale. Mieux l’intérêt général sera pris en compte au cas où une décision devrait être prise a conclu le ministre en charge du commerce Abdoulaye Tall. Mais « je ne peux pas vous dire le prix du pain connaitra une hausse ou pas car la décision sera prise par l’ensemble des acteurs qui compose le cadre de concertation » a indiqué le ministre Abdoulaye Tall.