Alors que l’économie mondiale lutte pour se remettre de la récession causée par la pandémie du coronavirus, le Fond Monétaire International (FMI) dans son rapport perspective économique régionale de juin 2020 soutient que l’Afrique subsaharienne, bien que durement touchée, connaitra une décroissance économique estimée à 3,2%.
Selon les projections du FMI, le PIB mondial devrait se contracter de 4,9 % en 2020, c’est-à-dire de 1,9 points de pourcentage de plus que ce qui était prévu dans les Perspectives de l’économie mondiale (PEM) d’avril 2020.
Le FMI insiste : l’activité économique devrait subir cette année une contraction de quelques 3,2 % bien plus prononcée que le repli de 1,6 % anticipé en avril.
Cependant, la croissance devrait se redresser à 3,4 % en 2021 si l’assouplissement progressif des restrictions qui a débuté ces dernières semaines se poursuit et, surtout, si la région subsaharienne échappe à la dynamique épidémique.
Certains pays par contre pourraient présenter une croissance positive : c’est le cas du Botswana, de la Côte d’Ivoire, de l’Ethiopie, du Ghana, de la Guinée ou encore du Kenya et de la Tanzanie. En revanche le Nigeria pourrait perdre 4 points sur sa croissance et l’Afrique du Sud pourrait enregistrer un recul de 8%.
La pandémie de COVID-19 a eu un impact négatif plus important que prévu sur l’activité au cours du premier semestre 2020 et la reprise devrait être plus progressive que ce à quoi l’on s’attendait. L’institution financière estime qu’en 2021, la croissance mondiale devrait atteindre 5,4 %.
« L’impact négatif sur les ménages à bas revenus est particulièrement sévère et pourrait compromettre les progrès considérables qui ont été accomplis en matière de réduction de l’extrême pauvreté dans le monde depuis les années 90 » a soutenu le FMI.