La Rédaction de L’Infoh24 a rencontré Lassané Sawadogo, coordonnateur du Mouvement « la France doit partir». Dans l’entretien qui suit, le responsable de cette organisation de la société civile anti-impérialiste se prononce sur une marche avortée contre la France. Elle devrait se tenir le samedi 21 août 2021. Il revient sur l’objectif de la dite marche et les raisons de son avortement.
L’Infoh24 : Quel était l’objectif de votre marche le 21 août 2021 ?
Lassané Sawadogo : C’était une énième sortie d’expression de ras-le-bol. C’était en réalité un regroupement de citoyens Burkinabè dans le but d’exprimer notre compassion à l’endroit des victimes tombées lors des attaques terroristes, mais aussi manifester notre soutien à l’endroit de nos FDS, nos autorités politiques et surtout encourager l’ensemble de la population à plus de résilience.
Combien de personnes étaient attendues ?
Une foule nombreuse. Nous avions lancé un appel patriotique à travers les réseaux sociaux à tous les patriotes. Nous avions invité les médias selon le temps qui nous restait, à nous rejoindre pour la lutte. Nous avions pu joindre par courrier les services de sécurité à notre manière pour au moins montrer la transparence du mouvement. Au minimum, jusqu’à la veille de la mobilisation, 500 participants étaient annoncés et attendus. Ce qui n’est pas rien. Malheureusement, beaucoup n’ont pas pu arriver sur le site à cause de la pluie.
Quel message souhaiteriez-vous délivrer ?
Nous étions face à deux cas possibles d’interpellation. Premièrement, soit les autorités compétentes ignorent notre insuffisance vis-à-vis des normes de sécurité et nous encadrent dans cette lutte. Soit, elles anticipent et nous refusent les lieux. Mais l’un dans l’autre, nous aurions tenu la rencontre et l’objectif du jour serait atteint. Pour nous, ce n’était pas une marche mais un regroupement sur un site hautement symbolique pour la jeunesse burkinabè en l’occurrence le Rond-point des Martyrs, situé à Ouaga 2000.
Nous disons que cette rencontre n’est pas reportée parce que c’était une étape. Seulement nous n’avons pas eu l’occasion de manifester notre deuil symbolique décrété par le président du Faso. Alors nous avons décidé de surseoir à la marche pour le deuil. Toutefois, la prochaine fois, ce sera une autre rencontre de mobilisation de grande envergure.
Quel est votre futur agenda donc ?
Nous projetons des activités de sensibilisation en vue d’une large mobilisation au niveaux national et international. La France et ses sujets traditionnels qui l’accompagnent dans leur forfaiture doivent se rendre à l’évidence que tôt ou tard l’Afrique va leur échapper. Nous sommes une jeunesse africaine debout à jamais.