Dans cette déclaration, Tahirou Barry, président du Mouvement pour le Changement et la Renaissance dénonce les interruptions d’internet qui causent des préjudices.
Le Mouvement pour le Changement et la Renaissance a fait le triste constat d’une interruption volontaire de la connexion Internet mobile privant de nombreux citoyens de leurs outils de travail. Démarré le samedi 20 novembre 2021 pour 96h et reconduite pour la même durée pour compter du mercredi 24 novembre 2021, c’est avec un grand regret que notre parti a constaté une nouvelle interruption du service sur l’ensemble du territoire national le 10 janvier 2022. Après rétablissement quelques heures plus tard, les Burkinabè assistent depuis lors à une restriction ciblée de Facebook.
Cette mesure abusive et injustifiée sans précédent au BURKINA FASO cause d’énormes préjudices à l’ensemble des utilisateurs d’Internet. En effet, Internet est non seulement le principal moyen de communication dans le pays mais aussi l’outil privilégié pour la promotion des activités économiques et sociales. Ceci est d’autant plus incompréhensif quand on constate que le gouvernement lui-même en marge de sa propre mesure de suspension continue d’user de cet outil comme moyen de communication.
Le MCR interpelle le Gouvernement au strict respect de la Déclaration universelle des droits de l’homme qui stipule dans son Article 19 que : « Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit. »
En tout état de cause, le MCR ne saurait rester insensible à ce blocage d’internet qui entrave la liberté d’expression. Cette violation inopportune du droit d’accès des citoyens à l’information ne saurait être un mode de gouvernance. C’est pourquoi le Mouvement pour le Changement et la Renaissance conscient de sa responsabilité dans la défense du droit des populations :
- tient le gouvernement pour responsable du préjudice subi par les Burkinabè à cause de cette mesure aux antipodes de l’Etat de droit ;
- condamne sans équivoque cette violation des libertés individuelles imposée aux populations ;
- condamne l’attitude coupable et complice de l’ARCEP et des fournisseurs d’accès à Internet.
Fait à Ouagadougou, le mercredi 19 janvier 2022
Le Président