Le salon national du miel (SANAM) 1ère édition du genre se veut une vitrine de valorisation et de modernisation du secteur apicole au Burkina Faso. Ouvert ce 17 décembre 2020, le SANAM se tient pendant 72 heures, et les différents acteurs débattront sur la thématique centrale « modernisation du secteur apicole, défis et enjeux pour une économie résiliente au Burkina Faso » et proposent également une foire d’exposition vente du miel et de ses produits dérivés.
La filière apicole est un secteur en plein essor depuis 2017 au Burkina Faso. Dans le cadre programme national de développement économique et social (PNDES), le pays a décidé de structurer les secteurs porteurs. En effet, dans le cadre de la transformation structurelle de l’économie le gouvernement a décidé de privilégier l’approche filière. Et qui dit filière parle de la production, la transformation et de la commercialisation, a souligné Harouna Kaboré ministre du commerce et de l’industrie e de l’artisanat du Burkina Faso.
Beaucoup d’actions sont menées, mais il faut souligner que l’une des difficultés reste l’écoulement. C’est pourquoi les initiatives locales qui permettent au plan national de découvrir les productions nationales du miel et de ses produits dérivés mais aussi un espace de prise contact entre professionnels de la filière miel sont louables a poursuivi Harouna Kaboré, parrain du salon national du miel (SANAM) 2020.
Le salon vient combler un vide au niveau de la chaine de production apicole car au niveau du ministère de ressources animales et halieutiques l’accent était jusque-là mis sur la production et la petite transformation mais avec l’industrialisation envisagée par l’interprofession du miel et le ministère du commerce et de l’industrie et ses partenaires techniques et financiers, il faut un espace plus vaste pour la visibilité et la commercialisation du miel et des produits dérivés, et le SANAM est une aubaine a ajouté le Co-parrain, le ministre Soumanogo Koutou.
Intervenant dans le cadre de ce salon, le président de l’interprofession Désiré Yaméogo, a salué l’initiative du salon et précisé les attentes des acteurs à l’occasion du SANAM. Cette filière regroupe aujourd’hui 16 261 apiculteurs pour un revenu de 2,6 milliards de francs CFA entre 2011-2015. Toutefois, le secteur reste peu connu du grand public car le produit phare quand on parle d’apiculture est le miel alors qu’il y a plusieurs produits dérivés et le SANAM est le bienvenu a conclu le président de l’interprofession.
En rappel, le salon national du miel est l’œuvre de la chambre du commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF) avec le soutien du programme d’appui à la compétitivité de l’Afrique de l’Ouest volet Burkina Faso (PACAO-BF) financé par l’Union européenne. Parmi les attentes du SANAM il y a la découverte des produits dérivés, et à moyen terme le développement des chaines de valeurs.