3 octobre 2024
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La filière miel au Burkina Faso : Un secteur à fort potentiel économique

L’apport économique de la filière miel au Burkina Faso est en plein essor depuis les années 1970 selon les données du ministère des ressources animales et halieutiques. Les acteurs du secteur se professionnalisent de plus en plus.

Jadis consommé comme « coupe-faim » le miel est de plus en plus entré dans les habitudes alimentaires de bon nombre de Burkinabè. La production du miel a aussi pris de l’ampleur, l’organisation des acteurs également. Ces données ont été rendues publiques au cours du salon national du miel (SANAM) ouvert ce 17 décembre 2020.

En effet, d’aliment « coupe-faim », le miel est devenu une denrée de luxe aux multiples vertus thérapeutiques dont la production est de nos jours quasiment acheminée et vendue en zone urbaine. Selon les données du ministère des ressources animales et halieutiques, la filière miel a véritablement pris son envol.

« De 35 tonnes de miel en 2008, la production a atteint 208 tonnes en 2009. Une augmentation de 173 tonnes en l’espace d’une année. Aussi, selon le rapport définitif du recensement des apiculteurs du BF/STA 2018, l’apiculture permet de reverser un revenu brut d’environ 1,5 milliards de francs CFA à l’économie nationale ».

Une ruche exposée lors SANAM 2020 ©L’InfoH24

Toujours selon les mêmes données du ministère des ressources animales et halieutiques, l’apport des produits de la ruche à l’économie nationale doit sa force à l’organisation des acteurs du domaine dénommé Union nationale des apiculteurs du Burkina Faso (UNABF). Créée depuis 2004, l’UNABF comptait à son actif 7.000 membres affiliés qui travaillent au quotidien à promouvoir les produits issus de l’exploitation de la filière. L’UNABF a laissé place depuis 2017 à l’interprofession qui totalise à ce jour 16.261 membres.

Lire aussi : Filière miel du Burkina Faso : Un salon pour la valorisation et la promotion

A côté de la faitière, plusieurs ONG œuvrent à la promotion et à la modernisation du secteur. On peut citer l’ONG Wendpuiré créée en 1999 et l’ONG action pour la promotion des initiatives locales (APIL) créé en 2004. Ces ONG regroupent respectivement 3.000 et 2.400 apiculteurs. La production de ces deux ONG est estimée à près de 100 tonnes par an. Toute la transformation (21,4%) de la production en 2018 reste faible et est dominée par la présence d’associations et de groupements de producteurs et d’entreprises privées.

En rappel, « l’intérêt pour l’apiculture et sa prise en compte dans les projets d’aide au développement sur le sol burkinabè remonte aux années 1970. Il était alors question de permettre aux populations paysannes vivant dans la précarité, selon les critères occidentaux, de diversifier leurs sources de revenus et de sortir peu à peu de leur situation de pauvreté ». 

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