Le discours du lieutenant-colonel colonel, Paul Henri Sandoago Damiba pour berner les burkinabè, après le coup de force du 24 janvier 2022, ne passe plus. L’espoir des burkinabè est en train de se transformer en désespoir avec la situation qui s’enlise de jour en jour dans l’inconnue. La situation nationale s’empire a-t-elle point que plusieurs burkinabè s’interrogent, à quoi a servi ce nième coup de force du lieutenant-colonel colonel, Paul Henri Sandoago Damiba ? L’espoir n’a-t-il pas fait place au désespoir ?
Paul Henri Sandoago Damiba et son gouvernement ont plongé les burkinabè dans le désespoir au regard de la situation sécuritaire qui continue de s’empirer de jour en jour. Les militaires au pouvoir ont justifié ce coup de force en soutenant que les civils étaient incapables dans cette lutte contre le terrorisme. Mais depuis qu’ils sont à la commande, ils ne font pas mieux que le civil car les chiffres montrent de plus en plus le désespoir et pour certain on n’a plus besoin d’attendre le bilan des cinq mois du président Damiba.
Avec ce lieutenant-colonel colonel à Kossyam, on a franchi le seuil de l’insouciance et la banalisation du phénomène terroriste car le baromètre des attaques a atteint le paroxysme. Ce pouvoir doit savoir qu’on ne gouverne pas un pays avec des discours avec une mine serrée et un poing levé flatteur mais avec des résultats visibles et appréciables de tous les burkinabè.
En effet, depuis la prise du pouvoir par l’armée, la situation est très alarmante et désespérante car on assiste à une véritable défiance vis-à-vis du lieutenant-colonel colonel, Paul Henri Sandoago Damiba et sa bande. La preuve, à Seytenga, les terroristes auraient massacré des populations civiles abandonnées à elles-mêmes, après ce repli des forces de défense et de sécurité suite à une précédente attaque des terroristes.
Aujourd’hui, c’est un militaire qui était en première ligne dans cette lutte contre le terrorisme qui est au pouvoir, certes, aucun burkinabè conscient ne s’attendait à ce que le pouvoir militaire éradique le terrorisme en quelques mois mais on espérait avoir des actions prometteuses sur le front qui puissent donner de l’espoir.
En l’absence de ses actions visibles sur le terrain, ce sont le doute et surtout le désespoir qui s’établit. D’autant plus que les nouvelles autorités sont plus visibles dans des nominations de ceux qui ont pris l’engagement de défendre le pays en acceptant de porter le Kaki. Ce pouvoir est néanmoins concret dans les révocations des directeurs généraux avec effet immédiat que dans la lutte contre le terrorisme. Selon des chercheurs, sous Roch Kaboré, il y a eu 2000 morts en 5 ans. En 100 jours d’exercice de pouvoir par le lieutenant-colonel, Paul Henri Sandoago Damiba, on dénombre environ 500 victimes des terroristes. Une moyenne de 167 morts par mois, là où on a eu 34 morts par mois sous Roch. Ce qui signifié que le terrorisme fait cinq fois plus de victimes sous le pouvoir du lieutenant-colonel, qui affirmait pourtant dans un de ces discours pouvoir faire mieux que le président déchu à travers une restauration des zones perdues.
Le coup de force fut donc une véritable arnaque et la situation sécuritaire au Burkina n’a jamais été aussi précaire que depuis l’arrivée au pouvoir des hommes en kaki. L’heure est grave et l’espoir tend vers le désespoir. Il est temps de passer aux choses sérieuses. Si la situation continue ainsi la restauration promise sur le terrain par le nouvel homme fort du Burkina risque d’être visible dans le discours que sur le terrain. Et la déception de ce pouvoir des hommes en kaki n’est rien d’autre que l’insuffisance de résultats par rapport aux attentes des populations.
Ayant suscité au départ un espoir, avec ce coup de force, la situation a connu au contraire une forte dégradation au point de semer chez les burkinabè le désespoir. Devant ce chemin déroutant du pouvoir en place, il est important que les citoyens restent vigilants pour interpeller à ce pouvoir sur sa priorité principale.
Quant aux pseudos patriotes du MPSR, ils doivent commencer encore à mobiliser car les résultats du mouvement peinent à se voir comme la foule de leur rassemblement au meeting de soutien. Ce coup de force n’a pas fini de provoquer des inquiétudes chez les burkinabè. Et l’incapacité de se pouvoir à contenir l’expansion du terrorisme sème le désespoir.