Joint au téléphone dans la matinée du 1e décembre 2021, relatif à la chute de la Commune de Dablo aux mains des groupes armés terroristes et le départ des derniers gendarmes de cette localité, entrainant la fuite massive de plus de 24.000 personnes, Dr Ousmane Zango, maire de Dablo appelle à « une prise en charge urgente des vieillards, des femmes et des enfants assis attendant de l’aide ». Voici l’intégralité de ses propos traduit par l’InfoH24. Info
«C’est une réalité, il n’y a personnes à Dablo. Tous les gens ont bougé. Aucunes personnes, les groupes armés avaient emporté leurs bétails deux jours plus tôt, avant que la Gendarmerie nationale ne quitte les lieux. Les gendarmes ont quitté lundi, puis le mardi et le mercredi, les groupes armés sont venus en nombre important, ils ont fait des tirs de sommations, ils ont brûlé les maisons et ils ont emporté, tout le reste du bétail. C’était normal qu’entre samedi et dimanche, qu’on ait l’immigration des populations vers les zones sécurisées, notamment, Barsalgho, Namissiguia et Kaya.
Il n’y a plus personnes à Dablo, ils ont tous fui. Ils sont accueillis à Kaya et Namissiguia. Avant c’était la préoccupation sécuritaire, on pensait comment sécuriser les gens, comment envoyer les vivres, mais actuellement, on est préoccupé par l’enregistrement des PDI (personnes déplacés internes) et les prendre en charge conséquemment, parce qu’il y a des gens, surtout des femmes enceintes qui marchent des distances, de longues distances, soit 45 km voire 80 km, il y a aussi des personnes malades. Il faut les prendre en charge conséquemment de façon holistique, en attendant de voir ce qui peut être envisageable dans les prochains jours.
Les derniers déplacés, il y a plus de 14 .000 qui sont à Barsarlogho, puisqu’à Kaya, on n’a pas encore fait la situation, puisque c’est dramatique, c’est l’action sociale qui y travaille, nous ne faisons que la coordination. Mais nous savons que presque le nombre serait à Kaya aussi, pour le moment nous n’avons pas de chiffre officiel. Mais à la date de dimanche dernier, Barsalogho était à 10.000 PDI et plus. Mais avec les deux jours-ci, ils doivent avoisiner les 14.000 PDI. On avait au total 24.000 personnes qui étaient restés à Dablo. C’est sûr, ils seront partis.
Vraiment au niveau du Centre régional de Kaya, c’est décevant, il y a des vieillards, des femmes, des enfants qui sont assis ; nous demandons une intervention rapide pour une prise ne charge, afin de voir quelles sont les solutions à mettre en œuvre ».
