Depuis cette volte-face des acteurs de la transition, le Mali et la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest continuent de discuter mais difficile pour eux de trouver un accord. Cette situation entrainera des conséquences dans l’espace communautaire. Devant, la situation, les chefs d’État de la sous-région préfèrent l’organisation des élections que la résolution de la crise sécuritaire. Dans cette démarche, les deux parties ont du mal à trouver un canevas.
Dans le schéma de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), c’est la tenue de l’élection présidentielle. Passage obligé pour sortir définitivement de la crise qui secoue le Mali. Mais pour le gouvernement de la transition, il faut éviter les mêmes erreurs du passé car ils risquent de causer les mêmes effets. Pour eux il faut éviter d’aller de façon précipitée à une élection sans la résolution de la crise sécuritaire.
C’est dans cette figure déjà opposée que le médiateur Jonathan Goodluk tente de trouver un accord qui avec déjà un canevas pareil complique la situation. Le médiateur Jonathan Goodluk et ses émissaires ont eu des discussions à bâtons rompus avec les plus Hautes Autorités de la transition. Mais est-ce que les deux parties ont pu trouver la solution à cette question ? La sécurité avec les élections ou élections avant la sécurité. Telle est l’inéquation à résoudre dans la problématique malienne.
En effet, le gouvernement de la transition a eu à faire des propositions prônant la priorité au retour du climat de paix et de sécurité d’antan. Par contre, pour la CEDEAO, il faudra forcément un calendrier électoral dans l’intervalle de 12 à 16 mois. Ce qui dénote qu’au fond les dirigeants de de la CEDEAO semblent ignorer la situation malienne. Telle est la discorde qui est à l’origine de l’échec des négociations entamées avec les Autorités de la transition. Pire même avec les sanctions de la CEDEAO, le gouvernement de la transition ne semble pas renoncer à leur détermination devant Goodluk Jonathan et ses émissaires.
A en croire certains observateurs, l’erreur de la CEDEAO a été le fait de vouloir sous-estimer la volonté populaire, l’engagement des uns et des autres autour des Autorités de la transition. Mieux cela a bien ressoudé le peuple. Et depuis le sommet du 9 janvier 2021, rien n’a ébranlé la détermination des Populations. Pour les autorités de la transition, les mesures issues des Recommandations des Assises Nationales de la Refondation (ANR) doivent leur servir boussole. Avec cette boussole, il faut d’abord la sécurité avant les élections.
Démarche les chefs d’État de la sous-région trouvent inacceptable. Pourtant le hic des autorités est de rompre avec le phénomène d’élections contestées soldées souvent par des coups d’Etat militaires. Pour l’instant, la CEDEAO n’a pas réussi à convaincre le gouvernement de la transition de dégager clairement les contours réels du nouveau calendrier électoral.
Cependant il faut que cette situation commence à être inquiétante chez le peuple mais si le gouvernement affiche une certaine sérénité. La non-ouverture des guichets de la BCEAO (Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest) et la cherté des produits de première nécessité sur le marché national risquent de donner raison aussi la CEDEAO. Il est temps que les deux parties trouvent la solution de l’équation afin de permettre au pays de revenir à la normale pour occuper sa place dans le concert des nations.