La campagne de sensibilisation et de reconstruction chirurgicale du clitoris a été officiellement lancée, ce 5 octobre 2021, à Ouagadougou. Une initiative des ONG SAIDA International, Voix de Femmes et l’Association AWA. La phase pratique débute en 2022, après une étape de formation des médecins burkinabè à Berlin.
Leur protection, c’est toi ». C’est le thème de la campagne de sensibilisation et de reconstruction du clitoris qui a été annoncé ce 5 octobre 2021. Selon la représentante de l’ONG SAIDA international, la pratique des mutilation génitales constitue une violation des droits fondamentaux à la dignité humaine, la vie et à l’intégrité physique. » C’est un acte de maltraitance grave avec des conséquences irréparables pour les victimes et cela freine le développement du pays ».
Pour Simone Schwarz, la communauté internationale condamne cette pratique . Pourtant dit-elle, ce sont 11 000 jeunes filles qui subissent quotidiennement cette pratique ». Ce qui fait qu’au moins 4 millions de jeunes filles sont toujours victimes de cette violence chaque année et plus de 200 millions de jeunes filles et femmes doivent continuer à vivre avec les séquelles graves.
Sur la base des chiffres actuels, les ONG pensent qu’au Burkina Faso, 67.3% de femmes burkinabè âgées de 15 à 49 ans ont subi une mutilation génitale féminine en 2010.
Pour faire face, à ce phénomène, les ONG à travers la campagne » Leur protection, c’est toi » ont pour but de donner des informations fondées sur la mutilation génitale féminine en milieu scolaire. Mais aussi des chirurgies reconstructives comme une solution aux victimes. Ainsi, la campagne permettra à 960 000 femmes burkinabè qui ont subi une mutilation génitale de bénéficier de chirurgie réparatrice.
Mais en prélude à cette séance de chirurgie réparatrice pour les femmes volontaires, il est prévu des voyages en Allemagne courant 2022, pendant plusieurs semaines. Cette formation permettra aux chirurgiens et sages-femmes burkinabè de former à leur tour la relève pour une meilleure prise en charge des patientes dans les années à venir.
Le projet est doté d’une enveloppe de 100 millions de francs CFA, mais la mobilisation des fonds continue pour le besoin sur le terrain.