Moussa Aksar, le journaliste d’investigation avait été cité à comparaitre ce 8 janvier 2021 pour diffamation dans son article sur les irrégularités des marchés au ministère de la Défense du Niger. Le dossier n’a pas été enrôlé selon son avocat.
Le journaliste s’est rendu au tribunal selon la formulation de sa citation à comparaitre, mais point de procès. Selon son avocat, Me Boudal Mouloud Effred, « nous sommes là depuis 9 h et apparemment la date a été mal ficelée. Ce sera donc un renvoi à une autre date. Même ceux qui nous ont cité ne sont pas présents à l’audience. Le dossier n’est pas enrôlé. »
Quant à la question de savoir ce qui est reproché à son client, l’avocat souligne qu’il « est reproché à mon client le délit de la dénonciation de crimes et délits. C’est ma compréhension. Heureusement que ce délit n’existe pas dans le code pénal nigérien ». Puis il ajoute, « c’est un délit qu’il faut désormais incorporer dans notre esprit avec cette affaire ».
Une aubaine…
Réagissant à la sortie du tribunal, l’avocat a saisi l’occasion pour opiner que la citation de Moussa Aksar est une aubaine. Me Boudal Mouloud Effred dira dans ce sens que : « il faut se réjouir aussi de cette procédure parce qu’elle nous permet de réveiller la procédure dite « dossier ministère de la Défense nationale » qui est mis en sommeil depuis un certain temps. » Pour lui, « le message est clair. Les citoyens ont tellement attendu qu’il y ait justice et aujourd’hui ce sont des personnes mises en causes qui réveillent la procédure. Alors, nous ferons le combat qu’ils nous demandent de faire, avec les moyens légaux. »