Dans un communiqué rendu public ce mardi 22 août 2023, le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine dit prendre « note de la décision de la CEDEAO de déployer sa force en attente » et demande à la commission de l’UA de faire « une évaluation des implications, économiques, sociales et sécuritaires du déploiement d’une force en attente au Niger ». Le conseil de paix a également décidé de la suspension immédiate de la participation du Niger à toutes les instances de l’Union, jusqu’au rétablissement de l’ordre constitutionnel.
Le Conseil de Paix et de sécurité « réitère sa condamnation sans équivoque » du coup d’Etat perpétré par le Général Abdouramane Tchiani, le 26 juillet dernier contre le Président Mohamed Bazoum.
Le conseil « se félicite du communiqué final du sommet extraordinaire de l’Autorité des Chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO sur la situation politique au Niger, adopté le 30 juillet 2023 et du communiqué final du 2ème sommet extraordinaire adopté le 10 août 2023 ». L’UA « exhorte tous les Etats membres et la communauté internationale y compris les partenaires bilatéraux et multilatéraux, à rejeter ce changement anticonstitutionnel de gouvernement et à s’abstenir de toute action susceptible de conférer une légitimité au régime illégal du Niger ».
Après avoir pris note de la décision de l’institution régionale de déployer sa force en attente en vue d’un éventuel usage de la force pour restaurer l’ordre constitutionnel, le conseil de paix et de sécurité soutient les efforts de la CEDEAO pour trouver une solution diplomatique à la crise politique.
En outre, l’UA soutient les sanctions prises par la CEDEAO mais souhaite une mise en œuvre progressive de celles-ci en veillant à minimiser leurs effets sur les citoyens du Niger.
Par ailleurs, le conseil de paix et de sécurité dit rejeter fermement « toute ingérence extérieure d’un acteur ou d’un pays extérieur au continent (…) y compris les engagements de sociétés militaires privées ».
Aicha Traoré