Sept présumés délinquants mis aux arrêts par le service régional de la police judiciaire du centre (SRPJ-C) ont été présentés ce 13 juillet 2021 à la presse. Ce réseau de malfrats était spécialisé dans les vols à mains armés. Pires, ils ont également déterré des crânes humains pour des pratiques occultes.
Les sept présumés délinquants avaient des armes de guerre, un paquet de munitions contenant 18 cartouches de 7,65 millimètres, 01 pistolet automatique de marque TISSAS, 02 chargeurs de pistolet automatique dont un garni de 12 munitions, 05 motocyclettes et 02 crânes humains. Ce réseau de malfrats est spécialisé dans les vols à main armée dans les hémicycliques, les bureaux de change, les boutiques Orange money, les alimentations et maquis. Le groupe est divisé en trois équipes, une équipe de renseignement, d’opération et d’approvisionnement.
Selon le service régional de la police judiciaire du Centre, les crânes humains saisis étaient destinés à faire des fétiches d’argent. Le fétiche exigeait des restes de personnes lynchées et ils ont donc profané des tombes à Zoungou dans la province du Ganzourgou.
« Ce n’est pas n’importe quel corps qu’ils voulaient puisque leur marabout leur a dit que c’est des restes des personnes tuées par les délinquants. Leur enquête les a donc conduit jusqu’à Zoungou dans la province du Zangourgou où deux personnes ont été lynchées à mort et enterrer dans une fosse commune. Ils sont donc allés munis de leur matériel à 3h du matin déterrer ces corps. Ils recherchaient le crâne d’un bébé pour compléter leur arsenal » a souligné le commissaire principal de police, Sayibou Galbané.
Le cerveau du groupe, un ancien du régiment de la sécurité présidentielle (RSP)
Le cerveau du groupe est un ancien membre des forces armées, un militaire radié qui était au RSP. Il est connu de nos fichiers de police judiciaire pour avoir été arrêté plusieurs fois pour des faits de grand banditisme. Il avait été interpellé, puis libéré. « L’intéressé est donc à sa deuxième interpellation dans mon service à moins de 10 mois » a indiqué le commissaire principal de police, Sayibou Galbané.
À la question de savoir pourquoi ces délinquants sont toujours libérés, la police judiciaire affirme que c’est le travail de toute une chaine, leur rôle c’est de mettre la main sur les délinquants et les transférer à la justice. Les autres maillons de la chaine ont aussi leur raison d’agir ainsi. « Toujours est-il que nous n’allons pas nous lasser de les interpeller s’ils sont dehors et commettent des actes criminels parce que c’est un sacerdoce pour nous de veiller à la sécurité des biens et des personnes » a déclaré le commissaire principal de police, Sayibou Galbané.
Pour le service régional de la police judiciaire du Centre, l’enquête se poursuit afin de retrouver les deux autres membres du réseau. Mais pour le moment, les sept mis aux arrêts vont bientôt répondre de leurs actes devant le procureur près le Tribunal de Grande Instance de Ouagadougou I.