22 novembre 2024
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Problématique du financement de la chaine de valeurs agricoles : Les acteurs de la filière en conclave à travers un forum

« Les défis de l’entrepreneuriat agricole en Afrique, quelles stratégies pour mieux impliquer les différents acteurs de développement?», c’est sous ce thème que se tient du 25 au 27 avril 2022 dans la salle de conférence de Ouaga 2000, la 1ère édition d’Agri Finance Forum 2022. Marrainée par la gérante du groupe Veledga, Hadja Maimounata Veledga et copatronnée par le ministre de l’Agriculture des ressources animales et halieutiques et celui des sports de la jeunesse et de l’emploi « Agri Finance Forum » est le rendez-vous du monde de la chaine de valeurs agricoles et des institutions financières burkinabè.

L’agriculture constitue un pilier central pour la croissance et la transformation de l’économie d’un pays et particulièrement le Burkina Faso. Au regard des énormes potentialités dont le secteur regorge pour le développement économique du pays des hommes intègres, de nombreuses actions sont entreprises pour son développement et l’amélioration de sa contribution à la création d’emploi et à la sécurité alimentaire. Ce secteur occupant près de 80% de la population, bien que la contribution des paysans au développement du pays soit fondamentale, de nombreuses contraintes entravent leurs efforts, notamment le faible rendement au niveau des productions. Cela se traduit par l’absence de semences de qualité ou d’engrais, le manque d’équipement de transformation ou d’infrastructures adéquates d’écoulement de leurs productions et surtout du manque d’accès à des mécanismes d’accompagnement.

Mahamadou Go, président du comité d’organisation

Pourquoi AgriFinance Forum ?

Le besoin de soutenir les chaines de valeurs agricoles et de les rendre plus rentables et ambitieuses avec la possibilité d’un accès au financement en faveur des paysans et d’autres acteurs est la raison de la tenue d’AgriFinance Forum selon le président du comité d’organisation Mahamadou Go. Ce jamborée pour lui, aidera les paysans, les transformateurs, les fournisseurs d’équipement à développer des mécanismes novateurs pour faciliter le financement des plans d’affaires des intervenants. La chaine de valeur agricole implique également selon le président du comité d’organisation, la mise en place du mécanisme de garanties, de location-vente, d’équipement et de crédits à taux préférentiel. Aussi pour la circonstance, il s’est félicité de la présence de banquiers de l’agriculture, des représentants de fonds et d’autres acteurs du secteur privé. Pour Mahamadou Go, AgriFinance Forum établie le lien entre les différents intervenants de la filière agroalimentaire qui pourront ainsi consolider leurs relations et créer des nouvelles opportunités de partenariats.

Hadja Maimounata Veledga, marraine de AgriFinance Forum

Organisé par le cabinet Action Staffing Group et quelques partenaires « AgriFinance Forum 2022 » interpelle avec insistance sur la problématique de la question du financement de la chaine de valeurs agricoles selon Ahmed Yaméogo, président du cabinet. Aussi, lance-t-il un appel à soutenir l’initiative qui vise à la promotion du secteur agricole, afin qu’il soit un véritable levier du développement socio-économique et environnemental.

Développer le secteur privé pour une croissance économique

Cheville ouvrière de AgriFinance Forum, Action Staffing Groupe participe au développement du secteur privé en Afrique en boostant la croissance économique. Ainsi, en œuvrant pour la tenue de la 1ère édition du forum, Action Staffing interpelle les acteurs nationaux selon son président Ahmed Yaméogo à renforcer l’investissement dans l’agriculture et à mieux orienter les producteurs en leur permettant d’aller vers l’entrepreneuriat agricole en rendant les acteurs autonomes et à changer leurs manières de penser.

Les participants venus de tous les horizons

Révolutionner les esprits et les mécanismes de financement aide sans doute à construire des chaines de valeurs agricoles en Afrique, ce qui permettra d’atteindre l’autosuffisance alimentaire, de transformer pour mieux rentabiliser sur les marchés internationaux aux dires du premier responsable d’Action Staffing. Pour ce fait, il souhaite que le group reste aux côtés de ses partenaires pour mieux soutenir une croissance durable qui permettra au Burkina Faso d’aller vers un développement intégré en réunissant des experts africains et du reste du monde durant ces trois jours, en organisant des entretiens B2B et en mettant en relation des entrepreneurs africains entre eux et en sus, permettre aux étudiants en fin de cycle de toucher du doigt les réalités pour se lancer dans l’entrepreneuriat.

L’Etat doit toujours faire des efforts

 Pour le représentant du ministre de l’Agriculture, Mohamed Porgo, directeur général de la promotion et de l’économie rurale, le gouvernement burkinabè au titre de l’année 2019 a mis à la disposition des producteurs 35.149 tonnes d’engrais, 59.313 litres de pesticides et 5619 tonnes de semences améliorées à des prix subventionnés. A cela s’ajoute, l’appui à la mécanisation agricole aux producteurs avec 150.000 équipements à traction animale et 505 tracteurs et la sécurisation des terres agricoles par la mise en place de 20 services fonciers ruraux et bureaux domaniaux.

Les représentants d’institutions financières au forum

Dans l’optique de toujours améliorer la compétitivité et l’attractivité du secteur agricole, selon le représentant du ministre le Burkina Faso s’est doté d’une loi portant code des investissements agro-sylvo-pastoral, halieutique et faunique. Elle permet le renforcement du dispositif institutionnel favorable et incitatif à la promotion de l’entreprenariat agricole et des investissements productifs concourant au développement économique et social. Malgré les efforts multiformes du gouvernement et l’ensemble de ses partenaires, de nombreuses contraintes subsistent toujours dont principalement la faible maitrise de l’eau agricole, l’accès difficile aux intrants et équipements agricoles, le faible financement des filières agropastorales, le faible taux de transformation et de commercialisation des produits agropastoraux, réduisant ainsi les performances du secteur agricole selon Mohamed Porgo.

Le directeur général de la promotion et de l’économie rurale, Mohamed Porgo, représentant le ministre de l’Agriculture

Pour le directeur général de la promotion et de l’économie rurale, au regard de tous ces écueils, les deux types de financement que sont le système bancaire et le système financier décentralisé pratiqués au Burkina Faso ne seraient combler tous les besoins de financement du secteur agro-sylvo-pastoral et halieutique, d’où la nécessité de promouvoir les initiatives privées de mobilisation de financement au profit du secteur agricole. Dans ce sens, il relèvera que l’initiative du cabinet Action Staffing d’organiser un forum sur la problématique du secteur agricole trouve sa pertinence et est à féliciter.

Le présidium

Cette 1ère édition qui se veut être un rendez-vous du donner et du recevoir a pour objectif de présenter la situation de l’offre de la demande des crédits en milieu rural au Burkina Faso et de constituer un marché financier pour les acteurs du monde rurale dira Mohamed Porgo en conclusion.  

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