22 novembre 2024
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Procès de Thomas Sankara et Compagnons : « J’avais le cœur pincé », Général Gilbert Diendéré

C’est trois jours successifs que le Général de brigade Gilbert Diendéré comparait devant le tribunal militaire pour expliquer sa responsabilité dans l’assassinat de Thomas Sankara. Revenant sur le contexte, il a déclaré « J’avais le cœur pincé », suite à la mort de Sankara et ses tiers.

«Est-ce que Blaise Compaoré assurait le commandement effectif du CNEC quotidiennement ? », interroge le parquet. Le général Diendéré a expliqué que tant que Blaise Compaoré était sur le territoire national, il était le chef de corps du CNEC et commandant des éléments. Le parquet a demandé au général s’il avait autorité sur ces hommes. interrogation à laquelle, il a répondu par l’affirmative. Pour les conclusions du parquet, le général Diendéré qui commandait le CNEC, en sa qualité de lieutenant à l’époque, avait des hommes sous autorité. Ce qui suppose pour le parquet, que les éléments incontrôlés qui ont agi, n’ont pas été sanctionnés par le général de Diendéré, qui était pourtant sensé le faire.

Lieutenant, à l’époque, Diendéré explique, qu’il était également, un subordonné, avec à sa tête une hiérarchie, à qui il a rendu compte. Pour lui, si sa hiérarchie, n’a pas sanctionné les fautifs, ce n’était pas de sa responsabilité. Lorsqu’on lui demande, s’il a failli, parce qu’il n’a pas pu protéger Sankara, Diendéré explique, qu’il avait tout mis en œuvre en termes de sécurité pour assurer la sécurité du conseil de l’entente. Il ajoute qu’au regard du drame qui a entrainé la mort du président du Faso, il ne peut pas dire qu’il n’a rien à voir, en sa qualité de chef de sécurité, « j’ai eu un pincement de cœur » a confié Diendéré.

Pour le parquet militaire, Diendéré a failli. « il y avait des défaillances volontaires , voulues. La responsabilité du lieutenant Diendéré est engagée, c’est lui qui prenait des décisions et il gérait le corps dans les faits, en l’absence de Blaise Compaoré. Il suppléait Blaise Compaoré et n’avait pas à rendre compte. Quand il y eu le coup, il a rendu compte, il n’a rien fait, et est resté là. Sa responsabilité en tant que supérieur hiérarchique est engagée, il avait des gens, ses subordonnés qui ont commis des actes repréhensibles, alors qu’il n’a pas pris de mesure, de sanctions contre les subordonnés fautifs, il est responsable ».

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