Le comité international mémorial Thomas Sankara (CIM/TS) a animé ce samedi 2 octobre 2021 à Ouagadougou un point de presse. L’objectif de cette rencontre avec les médias était de dresser le bilan provisoire sur la réalisation intégrale du projet du Mémorial Thomas Sankara et, d’autre part, se prononcer sur l’ouverture du procès et la commémoration du 34ème anniversaire de ce crime (15 octobre 1987 -15 octobre 2021).
Le comité international mémorial Thomas Sankara (CIM/TS) a dévoilé les activités entrant dans le cadre de la commémoration du 34e anniversaire de l’événement malheureux du 15 octobre 1987. Cette année, selon le comité, la commémoration est placée sous le thème de la justice. « Octobre mois de la justice et d’hommage pour Thomas Sankara et ses compagnons ».
En effet, pour la commémoration de cette année 2021, il y aura une cérémonie officielle de dépôt de gerbe le 15 octobre à partir 15 heures en présence des autorités. Et durant tout le mois d’octobre, il y aura aussi des conférences publiques, des projections-débats, un marathon, un cross populaire, une course cycliste et une soirée de témoignages. Selon le CIM/TS, une place importante sera accordée à la mémoire filmique car cette commémoration coïncide avec la tenue de la 27e édition du festival panafricain du cinéma de Ouagadougou (FESPACO).
Pour ce faire, il sera organisé deux activités: une journée culturelle cubaine et une conférence internationale sur le thème : « La politique étrangère de Thomas Sankara : leçons de la diplomatie culturelle pour aujourd’hui » en partenariat avec l’ambassade de Cuba au Burkina.
En ce qui concerne l’ouverture du procès, « c’est le rendez-vous de la vérité et de la justice. Et pour les membres du Mémorial, c’est la porte de la justice des hommes qui s’ouvrira ce 11 octobre à 9 h, à la salle de conférences de Ouaga 2000. Il a lancé un appel à une mobilisation populaire pour soutenir ce procès », affirme le Colonel Pierre Ouédraogo, président du Comité d’orientation du Comité international Mémorial Thomas Sankara (CO/CIMTS).
Selon le président du Comité, « la veuve Sankara, Mariam Sankara, est attendue à Ouagadougou pour ce procès » a-t-il ajouté. Et pour le comité, le Burkina Faso est un Etat de droit dans lequel l’impunité n’est pas une valeur de référence. « Nous avons confiance en la justice de notre pays pour conduire à terme ce procès historique ». Il souhaite que ce procès soit enregistré pour servir d’outil pédagogique en facilitant sa radiodiffusion. A ce procès à en croire les conférenciers, plus de 200 journalistes sont accrédités et le processus d’accréditation se poursuit auprès du ministère en charge de la communication.
Pour le projet du mémorial, en 6 ans (de 2016 à 2021) beaucoup d’actions ont été menées avec succès. Selon le comité, la finition des plans architecturaux est en cours et la question du foncier du site aussi est en cours de résolution.
Lorsque toutes ces questions seront résolues, les visiteurs pourront, entre autres, découvrir un contenu physique du projet dont un monument « la Tour Sankara » haute de 87 m, un mausolée, une maison des mémoires etc. Dans le cadre de ce projet, la perspective est de passer à une autre échelle dans la concrétisation. Et bientôt, l’État burkinabè s’engagera dans la mise en place d’une Maîtrise d’ouvrage déléguée afin de commencer les travaux de construction après les finalisations, selon le comité.
Profitant de cette rencontre, le comité compte mettre en place un nouveau mécanisme de collecte de fonds et des souscriptions populaires, à travers les carnets de souscriptions et des outils modernes de levée de fonds. Le tout dans la transparence pour honorer la mémoire de Thomas Sankara.