Dans le cadre de la réconciliation nationale, des acteurs de divers horizons après de multiples concertations ont mis en place le comité de réflexion et d’action pour la réconciliation et la paix(C.R.A.R.P). Pour expliquer la nécessité de la création de ce comité, les acteurs ont organisé ce samedi 20 mars 2021 à Ouagadougou un point de presse. Au cours de cette rencontre, les acteurs ont exprimé leur volonté à travers ce comité d’accompagner le processus afin qu’elle aboutisse pour le bonheur des burkinabè.
Dans un contexte apaisé, un groupe de citoyens, soucieux de la marche de leur pays s’est retrouvé pour échanger sur la vie de la nation et partager leurs préoccupations. A l’issue de leurs échanges, ils ont jugé nécessaire de créer un cadre de concertation. Ce qui a abouti à la mise en place le comité de réflexion et d’action pour la réconciliation et la paix(C.R.A.R.P). Les objectifs poursuivis par ce nouveau-né pour accompagner le processus de la réconciliation nationale sont entre autres.
Promouvoir la réconciliation nationale auprès des autorités politiques, coutumières et religieuses, initier des activités socio-culturelles et sportives, donner une assise populaire au processus par une stratégie de communication et surtout utiliser la mobilisation sociale pour faciliter l’appropriation de la réconciliation nationale par les populations et notamment chez les jeunes.
En effet, pour accompagner le comité de réflexion et d’action pour la réconciliation et la paix(C.R.A.R.P) compte mener diverses activités sur le terrain afin de fédérer les burkinabè sur l’utilité d’aboutir à cette réconciliation nationale. Sur le terrain, il compte rencontrer les associations des victimes, initier des rencontres auprès des autorités politiques coutumières et religieuses en vue d’avoir leur soutien.
Chez les jeunes, le comité compte travailler à reprendre et à populariser la question de la réconciliation nationale, faire en sorte que la jeunesse s’approprie la question de la réconciliation nationale. Et organiser des activités socio-culturelles et sportives en vue de promouvoir la question de la réconciliation nationale.
Pour y arriver, le comité va identifier des points focaux par provinces et par régions pour assurer une bonne coordination des activités. Initier une caravane, des concerts et des soirées humoristiques sur la réconciliation nationale et un cross populaire. « La réconciliation nationale n’est pas une porte ouverte pour l’impunité car nous voulons avoir la vérité, la justice et la réconciliation » a indiqué, un des membres du comité, Moussa Zerbo.
Pour le comité contrairement à ce que certains pensent, la question de la réconciliation nationale n’est pas une question liée à un individu, un groupe d’individus encore moins à un parti. C’est une question d’intérêt national. « Un pays uni, dans lequel les populations vivent en bonne intelligence, est un pays promis à un bel avenir » a soutenu un des membres du comité Alpha Yago.
Par conséquent, le comité invite tous les burkinabè épris de paix « à être chacun de son côté un messager de la réconciliation nationale ». Pour Alpha Yago, « nous devons prendre à bras le corps la question de la réconciliation nationale pour qu’elle puisse aboutir pour le grand bonheur du peuple burkinabè ». De ce fait, il demande à l’opinion dans son ensemble et dans sa diversité de se mobiliser pour la bonne cause, celle de la réconciliation nationale et de la cohésion sociale.
Profitant de l’opportunité offerte, le comité à travers ses membres a déclaré être ouvert à toutes les contributions pour qu’ensemble, l’édification d’un Burkina pacifique et uni soit une réalité.